• Publication publiée :14/2/2006
  • Post category:Politique

Recherche caricature chinoise désespérément

J’ai récemment tenté une comparaison – limitée, il est vrai – entre les libertés d’expressions telles qu’exercées par la Chine et l’Iran. Dans le contexte d’emballement autour de la défense du droit à la liberté d’expression, en Occident, il me paraît opportun d’essayer de profiter de la force de cette vague de libéralisme pour faire avancer le libéralisme ailleurs qu’en Occident. Bien que profondément opposé à la lecture que de nombreux libéraux autoproclamés se font de la liberté d’expression (encore une fois, nombreux sont les mêmes qui hier s’asseyaient sur les libertés fondamentales telle la torture, au prétexte de la guerre contre le terrorisme), peut-être pourrait-on donner la parole à ceux qui, en Chine aujourd’hui, vont au-devant d’ennuis pour leur famille, leurs amis, eux-mêmes.

Le crime déclaré aujourd’hui de quelques intellectuels chinois : la remise en question de l’enseignement de l’histoire de l’Empire du Milieu. A en croire les ouvrages historiques, la Chine et ses dirigeants n’auraient jamais été coupables d’erreurs d’aucune sorte. La responsabilité de tous les échecs reposerait, à les croire, uniquement sur l’étranger. La critique du dogme, même lorsque soutenue par un ancien chef de la propagande et par un ancien assistant de Mao Zedong, est interdite et combattue au pays du Lotus; c’est ainsi que le journal s’en prenant à la gestion de l’éducation a été fermé.

A la censure imposée par le pouvoir sur la presse, un petit groupe de pétitionnaires répond le 2 février 2006 : « History demonstrates that only a totalitarian system needs news censorship, out of the delusion that it can keep the public locked in ignorance » (soit « L’histoire démontre que seuls les systèmes totalitaires ont besoin de censurer la presse, partant de l’illusion que cela pourra garder les citoyens dans l’ignorance », traduction de David). Plutôt osée, comme déclaration, de la part de certains – très – proches des hautes sphères chinoises.

La Chine a en ce moment grand besoin de l’appui des Occidentaux. Si la BBC en parle, les journaux officiels nationaux (au premier chef duquel le People’s Daily) n’en parlent pas. Pourtant, des libéraux se manifestent, se battent et pour eux, trouver un écho dépassant la seule association Reporter Sans Frontières se fait vital; quelques caricatures, pour le coup, seraient de bon aloi. Personne – ou presque – ne vocifère lorsque Google, entreprise libérale s’il en est, collabore avec le pouvoir chinois pour censurer ses pages; les Occidentaux – dirigeants comme citoyens – me semblent rejeter toute collaboration avec l’ennemi de la liberté, pour autant que ça n’atteigne pas le porte-monnaie.

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Oui, il y a deux poids deux mesures, qu’on se le dise. Et c’est à se demander si la découverte que l’attrait de l’argent et du pouvoir est tellement nouvelle et audacieuse que personne ne s’en rende compte.

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