Que celui qui ne s’occupe pas de politique se rassure : cette dernière finira bien par s’occuper de lui.

L’Européen est génétiquement aussi idiot que l’Etasunien

Pas besoin de s'étendre sur ce que l'analyste politique peut penser du bilan de Berlusconi en Italie : rarement un homme politique aura réussi à liguer aussi fortement contre lui à la fois les élites syndicales et patronales. L'homme qui, à défaut de ressembler à Mussolini, s'est allié avec sa petite-fille (Alessandra Mussolini, mouvement néo-fasciste), est resté proche de la Mafia, a jeté des millions d'Italiens lors de la réforme de la loi du travail, a fédéré des millions d'autres…

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Le chômage après 60 ans : schizophrénie à la suisse

Etre âgé de 50 ans ou plus, et pointer au chômage; une maladie endémique à laquelle nos sociétés occidentales peinent à répondre. Elles empruntent même un chemin qui pourrait empirer les symptômes visibles, puisqu'elles se résolvent progressivement à augmenter l'âge de la retraite (l'Italie et le Danemark l'ont déjà fait ces dernières années, la Suisse, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Espagne y songent). Forcer les individus à rester plus longtemps encore sur le marché du travail, alors que les entreprises les tiennent…

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Les conséquences de la mort de Milosevic

Le 11 mars 2006 ne remplacera pas dans la mémoire espagnole le 11 mars 2004, date du sanglant attentat terroriste dont les Hispaniques ont été victimes : presque 200 morts, au "9/11" étasunien (désignant le 11 septembre 2001) est venu s'ajouter le "11-M" madrilène. Pourtant, le 11 mars 2006, un événement d'importance, bien que n'ayant eu qu'une déflagration sourde, avec une seule victime - pour l'instant - à son actif : Slobodan Milosevic, président de la Serbie (et plus tard…

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Jeune UMP pour le Contrat Première Embauche (CPE)

Après ma dernière réponse à un libéral français, ce qui a poussé la barre de ce blog très à gauche, quoi de mieux pour le rééquilibrer que la tornade soufflant de la droite libéralo-conservatrice parisienne. L’un des mes amis m’a fait parvenir un texte dans l’optique d’apparaître sur ce blog, et dans un souci de rééquilibrage idéologique, je ne pouvais faire autre chose que le publier.

Je vous laisse avec la prose de Damien. Je m’octroierai certainement un droit de réponse ici même, car bien que partageant son point de vue sur le manque de projet de société d’envergure à gauche, je suis en profond désaccord avec lui sur de nombreux points.

***

Demain aura lieu la troisième manifestation « anti-CPE » organisée par les étudiants et désormais certains lycéens français.
Avant toute chose, il est bon de rétablir quelques vérités sur la nature de ce Contrat Première Embauche (CPE) adopté par le parlement dans le cadre de la loi sur l’égalité des chances, et proposé par le Premier Ministre, Dominique de Villepin.

Sur le fond tout d’abord : Il s’agit d’un contrat à durée INDETERMINEE destiné aux jeunes de moins de 26 ans. La différence principale entre un CDI classique et ce CPE réside dans la durée de la période d’essai, qui est de deux ans pour le second. Un employeur peut donc, s’il a recours à un CPE, librement licencier son salarié durant cette période de deux ans. C’est cela principalement que certains étudiants critiquent, mettant l’accent sur la précarité présumée d’un tel contrat.

Ils tentent ainsi de nous faire croire que le jeune bénéficiaire d’un CPE peut être licencié sans préavis ni indemnités : C’est faux. L’employeur est tenu de donner un préavis d’un mois, et de verser au moins un demi-mois de salaire s’il procède à un tel licenciement.
Ils mettent l’accent sur le chômage des jeunes. Là encore, le CPE ne fait qu’améliorer les choses, en permettant aux jeunes licenciés de toucher les allocations après seulement 4 mois de travail, alors qu’il en fallait 6 en CDI auparavant.
(suite…)

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Médecins sans frontières : l’humanitaire face à ses contradictions

Les Médecins Sans Frontières apportent leurs secours aux populations en détresse, aux victimes de catastrophes d'origine naturelle ou humaine, de situations de belligérance, sans aucune discrimination de race, religion, philosophie ou politique Perdu dans mes recherches sur l'humanitaire et les droits de l'homme, je suis tombé sur un travail de séminaire sur Médecin Sans Frontières que j'ai eu l'occasion de pondre l'année passée. Passant en revue l'histoire de l'association, je me suis efforcé de chercher comment des contradictions internes (que…

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Les espoirs officiels du Conseil des droits de l’homme

Le juge international, lorsqu'il se penche sur un texte légal, peut s'inspirer du préambule d'un texte, mais aussi des déclarations officielles entourant le document. Elles permettent d'interpréter un texte en cas de doute, elles permettent de saisir l'état d'esprit lors de son adoption. Je me suis intéressé à l'état d'esprit des ambassadeurs nationaux qui avant-hier, le 16 mars 2006 à New York, ont fait part de leur compréhension parfois très personnelle de la résolution instituant le Conseil. Car si tous…

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Le Conseil des droits de l’homme est né

Un nouvel organe principal a vu le jour dans le système onusien : le Conseil des droits de l'homme, organe subsidiaire qui dépendra de l'Assemblée générale. Il est destiné à remplacer la Commission des droits de l'homme, qui dépendait jusque-là de l'ECOSOC. Il gagne en indépendance, avec son nouveau processus d'admission, et sera composé de 47 membres (53 pour la Commission). Il devrait enfin gagner en image, car la Commission a fait l'objet de polémiques à répétition, comme lors de…

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Réponse à un vrai libéral français, Jacques de Guénin

jacques de guenin portraitC’est avec beaucoup d’attention que j’ai lu et relu le discours Oui, le libéralisme est social, prononcé le 10 septembre 2005 par Jacques de Guénin, qu’un ami m’a transmis. Les vrais libéraux se font de plus en plus rares, aspirés par les tendances conservatrices et/ou nationalistes, et s’éloignent progressivement de l’idéologie des Adam Smith, John Locke ou Alexis de Tocqueville. La France, avec sa droite étatiste, est peut-être l’exemple le plus patent que, contrairement aux idées reçues, l’identité « droite » = « néo-libéralisme » est fausse. Ce que n’empêche pas aux méthodes libérales d’être, depuis une vingtaine d’années, au coeur de l’action politique occidentale (y.c. Japon).

Cet article se veut une réponse non pas point par point, mais générale à ce discours. Il n’a pas pour but de tourner en dérision l’auteur, car les hommes défendant ainsi le libéralisme sont rarement de mauvaise foi. Mais lorsqu’il s’agit d’exposer ce qu’est le libéralisme, la tentation d’en appeler aux pères fondateurs est si grande qu’une cécité idéologique vient fausser la bonne foi de départ.

Pourquoi le libéralisme économique doit-il être combattu, comment est-ce que la gauche s’adapte aux défis comtemporains, je vais tenter de répondre brièvement aux critiques théoriques et pratiques de M. Jacques de Guénin. Histoire de « donner des armes », comme dirait celui-ci, pour combattre l’idéologie libérale.
(suite…)

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