Contradiction performative.
'tain, alors çui-là vient vraiment de loin. Ah, que de souvenirs... j'en verserai bien une larme, tient. Un private joke comme on en fait plus aujourd'hui, non ma bonne dame !
Tiens, pour la peine, une bonne vieille réponse à la frcd, quotant point par point.
Ahh, le pouvoir du kitsch ! (soudaine prise de conscience) Pauvres petits enfants innocents ! Vite, arrêtez tout !
Ce n'est effectivement pas par hasard que j'ai fait la comparaison avec des 'tits n'enfants. C'est dans mon esprit à l'exact opposé dans la symbolique humaine : à une extrême, l'enfant-roi posé sur un piédestal, à l'autre, l'animal objet. Des constructions arbitraires, symboles auxquels il est interdit de s'attaquer.L'enfant est la semance humaine, l'animal une simple pitance, avec tout ce qui en découle.
Je veux bien que la maladie n'a tué "queâ€? quelques humains, mais le problème est qu'elle est mortelle. Selon toi, combien de pertes humaines faut-il attendre avant qu'il soit acceptable de prendre le genre de mesures que tu déplores ci-dessus ?
Je suis en profond désaccord avec toi. Mais pour le coup, avec une position aussi éloignés que ne le sont l'enfant et l'animal
Il est nécessaire d'apporter des réponses adéquates - appropriées - à chaque situation. La grippe aviaire n'est pas une pandémie aujourd'hui, il ne sert à rien d'être aussi extrême pour une situation qui est aujourd'hui, totalement bénigne. On ne connaît, je le rappelle, que des cas de transmission animal -> homme, et pas de mutation homme -> homme. Et le risque d'infection même animal -> homme est plutôt faible (voir le
rapport de l'OMS de 2004, confirmé
en 2005).
Donc résumons : ce virus peut-être létal. Mais il n'a contaminé depuis 97 (je ne savais pas qu'il était aussi vieux !) au plus que quelques centaines de personnes. Il a le potentiel de se transformer en pandémie, mais il ne l'a pas fait en 8 ans, temps assez conséquent pour qu'un virus se permette de muter. Pourquoi ? Parce que le risque de transmission animal -> homme est assez faible.
On dépense des milliards aujourd'hui pour un danger potentiel, un danger peu probable pour l'instant. Les Etats dépensent des dizaines de millions en Tamiflu, un anti-viral que l'on
pense être efficace (!), pour une maladie que l'on
pense pouvoir se transformer en pandémie. Je m'excuse, mais je trouve ça totalement démesuré. Le principe de précaution, qui m'est très cher, ne peut pas s'appliquer à tout et n'importe quoi : pas quand son action même est préjudiciable à l'espèce humaine (devine avec quel argent est payé le Tamiflu...), pas quand le comportement cette espèce humaine est totalement inhumain et froid. Je le répète, cette peur irraisonné distillée me rappelle tout le foin autour de l'anthrax.
En fait, il n'est pas facile à répondre à ta question, surtout parce que tu la portes en termes quantitatifs. J'aimerais éviter d'avoir à te répondre, parce qu'en réalité, ce n'est pas sur ce terrain-là que je voulais m'aventurer. Ma révolte se focalisait principalement sur les moyens employés qui, à mon sens, sont inhumains. Quelque soit la situation, je crois qu'il faut rester humain, que la fin ne justifie
jamais les moyens; enfin, il en est ainsi dans mon échelle de valeurs.
Ces mesures sont là justement pour éviter de voir apparaître une épidémie d'une ampleur autrement plus dramatique –et dans cette optique, la comparaison avec la grippe espagnole n'est peut-être pas si déplacée que tu le laisses entendre.
Encore une fois, la grippe espagnole c'est 20 millions de morts en 3-4 ans (je crois même en 2...). La propagation de la maladie n'a rien en commun avec la grippe aviaire. Je trouve la comparaison totalement déplacée, que ce soit sur le mode de propagation, sur le nombre de morts, sur la létalité, etc : hormis le terme "grippe", je ne vois pas de liaison entre les deux. On pourrait faire la comparaison avec la peste bubonique, je ne vois pas ce qui nous en empêcherait...
La comparaison avec la grippe espagnole est malavisée, mais surtout elle est... racoleuse.
Par contre, la comparaison que tu "ne fais pasâ€? (mais que tu incites tes lecteurs à faire) avec l'Holocauste me semble discutable au plus haut point...
Ecoute, c'est une image qui m'est venu à l'esprit en écrivant mon post. Des animaux entassés, brûlés de manière désincarnée, sans aucune considération. Et puis je me suis raisonné à temps, réalisant que ce n'est pas une analogie honnête ou pertinante. Je ne veux pas fonctionner de la même manière que ce que je dénonce.
Si je l'ai gardé sous la forme de dénégation (au lieu de l'effacer), c'était pour montrer malgré tout ma bonne foi et le sentiment de dégoût profond que je ressens quand je vois des images telles que celles-ci :
Parce qu'au-delà de l'affolement médiatique autour de la maladie, de ses réactions inappropriés, c'est tout le mode de fonctionnement de nos sociétés qui est à revoir. La vache folle est - était - la conséquence d'un comportement irresponsable vis-à-vis du bovin; la grippe aviaire, c'est la même chose, mais pour les oiseaux. L'homme fait des conneries, et c'est l'animal qui trinque. Ca ne me convient pas.
Alors bien sûr, il faut garder le sens des proportions; je pense m'être repris à temps dans ma rédaction
Si le vecteur de la maladie était le cafard, monterais-tu au créneau comme tu le fais aujourd'hui ?
Peut-être pas. Parce que je n'ai pas la même empathie envers un cafard. Et peut-être aussi - ce qui me permet de me sortir de ton épineuse question - parce que le cafard n'est pas élevé en batterie. Qu'en tant que nuisible, on ne l'utilise pas en masse.
Sous ta question se trouve le problème philo de savoir quels animaux devraient avoir le droit à des considérations supérieures : ceux qui me plaisent, ceux que l'on pense être intelligents, les mamifères, etc. Je ne sais pas répondre de manière définitive à cette question. Parce que la projection de valeurs trop personnelles pour être intéressantes est difficilement évitable.
La vie dans son ensemble doit être respectée, ce qui signifie qu'il faille accepter son cycle nature. Je n'ai aucun problème à manger de la viande, par exemple. J'estime respecter l'animal aussi en le mangeant. J'estime ne pas le respecter quand on le tue en masse, après l'avoir élevé presque en laboratoire, sans autre souci que notre propre survie.
Une autre comparaison me vient à l'esprit, celle de Vichy, d'ailleurs. A choisir, les miens passeront toujours avant, puis les sociétés humaines, puis les animaux. Mais si le prix à payer pour que les miens survivent se fait sur le dos de mes idéaux, c'est que j'ai échoué quelque part. Parce mon corps mourra, ainsi que mes gènes (peut-être). Par contre, mes idées peuvent elles me survivre des générations durant. Mais gardons le sens des proportions
Aujourd'hui tu es bien au chaud chez toi, il n'est pas difficile de prendre la défense de ces pauvres volatiles innocents et nobles, symboles des rêves humains, de la liberté et tout ça. Mais le jour où tu te retrouveras, seul avec ta famille, enfermé dans une maison délabrée, encerclée de toutes parts par des dindons aux yeux injectés de sang et la bave aux lèvres, hésiteras-tu une seule seconde avant de prendre ton fusil à pompe et ton lance-roquettes pour défendre les tiens d'un sort pire que la mort ? Hein ???
Bientôt sur vos PC : Resident Aviaire : Apocalypse.
Je leur volerai dans les plumes, à ces volatiles ! Mais je dois t'avouer que j'ai une préférence pour la destruction à coup de RPG.