La liberté d’expression est absolue pour tout. Sauf pour… la Shoa.
Dans la foulée du provoquant président iranien Ahmadinejad, c’est la question qu’on peut aujourd’hui se poser. C’est à l’unisson que les ministres européens des affaires étrangères condamnent le court-métrage, mais rappellent que « La liberté d’expression et la liberté de religion représentent des valeurs fondamentales au sujet desquelles il ne peut pas y avoir de compromis ».
Pour se faire une idée du sujet, il vaut mieux voir par soi-même l’objet du conflit : téléchargez Fitna, le court-métrage de Wilders.
Difficile de trouver un soupçon d’intérêt, une fois la curiosité épanchée, dans ce mauvais film. Attaques gratuites, manipulations, mauvaise foi, la réalisation de Wilders ressemble à n’importe quel brûlot d’extrême droite. Wilders n’a même pas eu la présence d’esprit d’utiliser des images personnelles ou libres de droit, puisqu’il se fait attaquer par l’un des Danois caricaturiste, qui lui intente un procès pour utilisation frauduleuse de son dessin; ça sent l’amateurisme, en plus d’être de mauvais goût.
Pourquoi s’arrêter sur cet évènement, alors ? Parce que l’Occident, ici encore, se contredit. Et tient un discours difficilement acceptable dans le monde musulman, puisqu’il revendique crânement le droit à produire des insanités, des films haineux, mais continue dans le même temps à condamner tout questionnement ou nuance à l’histoire de la Shoa. Et comme on peut rapidement le voir, cette position est indéfendable.
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