RMS, pour Rights Management Services. Trois petites lettres, un sigle très court, mais des répercussions énormes dans l’utilisation que l’on va faire de l’informatique. RMS pour les DRM (digital rights management) à la sauce Microsoft : réflexion sur le comportement que nous allons prochainement avoir devant nos claviers.
Windows Vista, autrefois appelé Longhorn, est le prochain logiciel qu’installera – sauf suprise énorme – la majorité de l’humanité. Successeur de Windows XP, il amènera sa cohorte de nouveautés. La plus contestable à mon avis, son RMS : l’exécution de fichiers, de programmes, sera soumis aux contrôle préalable de ce qui deviendra de facto le big brother Microsoft. Ce terme orwellien, tellement usité qu’il en a perdu toute sa force, est cette fois-ci le pont d’entrée sur ce que nous réserve la prochaine mouture des systèmes d’exploitation garnissant nos PC. Fini l’exagération.
Les DRM ne sont pas une nouveauté imposée par Microsoft; utilisés couramment dans l’industrie du disque, ils ont déjà eu l’occasion de mécontenter des acheteurs tentant de reproduire leur galette sur une platine HI-FI : aucun son n’en sortait, la protection voulant empêcher la copie empêchait la lecture même. Pire, Sony va jusqu’à installer des rootkits sur votre PC, sorte de chevaux de Troie (pour synthétiser) qui permet théoriquement à Sony de s’infiltrer chez vous. Ne reculant devant rien, l’industrie du disque a depuis longtemps fait sienne les techniques qu’elle combat : le piratage, au sens large du terme.
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