à€ 4 ans, comme un sale gosse de la campagne je préférais aller jouer dans les champs, me rouler dans la boue, construire des cabanes dans les bois voisins plutôt que d’aller user les bancs de l’école. Tous les matins c’était le même cirque, je me roulais par terre, hurlant à qui mieux-mieux que je ne voulais pas aller à l’école. Tous les matins, mes parents, avec la même patience et la même force m’attrapaient et m’emmenaient voir ce qui était mon cauchemar. J’ai détesté toutes mes instit’, ensuite tous mes profs du collège et tous mes profs ou presque du lycée. Jusqu’à mon bac j’ai traîné mes savates, râlé et fait le minimum, acceptant finalement que mes parents avaient raison. “Passe ton bac et ensuite tu te démerderas”
Ouais, je l’ai fait, ensuite j’ai même fait 2 ans d’uni, deux ans de bringues folles avec au bout un DEUG mention tequilla. J’ai pas eu les couilles de partir à ce moment-là . Deux ans de perdu? pas tout à fait, j’ai un peu grandi et je suis parti, parti découvrir le monde. J’ai appris que j’étais tout petit, tout con… alors j’ai commencé à étudier, pour essayer de l’être un peu moins…
L’Amérique du Sud m’a donné envie d’aimer l’école, et j’ai tellement aimé que j’y suis encore. Demain c’est la rentrée et même si je ne peux plus me rouler pas terre (quoique…) j’ai gardé cette vieille habitude de trainer mes savates en marmonnant “maman, j’ai pas envie d’aller à l’école…”
Si mes étudiants me voyaient…
Ouais, arrête de glander Toño, au boulot !
bin c’est pas très sympa tout ça ….
je comprends vraiment ce que tu vis hehehe…..moi non plus je n’aimais pas ça et pourtant le 6 août j’y retourne 😉
comment ça tu y retourne? .. moi j’ai jamais arrêter, enfin sauf une année quand je suis aprti en Am sud la première fois .. sinon j’ai enchainé, jusqu’a devenir prof…
En voila une expression qu’elle est intéressante.
“tout petit, tout con”.
Bizarrement, d’autres personnes, face à ce constat qui appelle à la modestie, face à l’infini de l’univers, et aux exigences d’humilité qu’impose la condition humaine (et le monde, sim, la compagnie creole, tout le monde), s’enfoncent dans encore plus de connerie, de suffisance, de bassesse.
et deviennent de ces vieux cons d’expat qui pullulent un peu partout.ils ne se questionnent jamais, ralent, se croient tres grand, tres savants.
ils ont tout vu.
totu compris.
il ne sait rien celui qui croit savoir beaucoup.
j’aime ta modestie et cette intelligence là, celle qui te pousse à te dépasser, donner de toi.
longue vie au professeur tonio de bogota..
s’ils savaient les lascars de estudiantes, ils te le feraient payer……