En Vrac

J’ai relativement peu de temps pour écrire ces jours alors rien de tel qu’une petite revue de blogs voisins. Pour commencer un tour au Brésil où Francis nous raconte les derniers potins du Mercosur. L’analyse me semble vraiment intéressante, avec en prime les commentaires de Patrick, tout aussi intéressant. En parlant de Patrick, j’ai pensé à  lui et particulièrement à  son post sur la conduite des argentins en visitant la nouvelle version de google earth.google-earth.JPG Je n’ai pas encore de preuve photo, mais une image satellite qui nous laisse imaginer comment peut être la conduite ici (regarder bien le rond point). Ce qui est valable pour l’Argentine l’est plus ou moins pour la Colombie.

Sinon je vous conseille la lecture du post de Luna sur le Cartucho (Bogotà¡), et pour ceux qui lisent l’espagnol un tour chez Paulo et sa Ventana Andina est presque obligatoire!

Sinon, pour terminer, j’ai rempli mon premier compte Flickr, vous pourrez y trouver 200 photos de Colombie.

Fin d’une époque…

Fidel disparaît petit à  petit et ses premiers admirateurs aussi.

En voici un. Ce petit vieux, qui a maintenant la maladie d’Alzheimer, est arrivé à  Cuba une semaine après la révolution et il a improvisé cette chanson sur la place publique. Pour la peine il a été invité par Fidel à  l’accompagner lors d’une tournée de l’île. Pas sûr qu’ils soient capables de le refaire (ni l’un ni l’autre) mais ils gardent la même foi …

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=9uyP2U7Gg-c[/youtube]

J’ai filmé cet extrait à  la fête du théâtre de la Candelaria.

Relation bilateral: la provoc!

FumigationLe nouveau président d’Équateur, Rafael Correa est à  peine élu que la Colombie lui donne la bienvenue. Certes Correa a dit à  plusieurs reprises qu’il ne considérait pas les FARC comme des terroristes, ce qui est discutable car contrairement à  ce que beaucoup croient l’appellation de terroriste n’enlève pas le caractère politique aux personnages incriminés.

Avec ses paroles Correa s’était déjà  fait un ennemi … le président colombien!

La réponse d’Uribe ne s’est pas trop fait attendre, Correa a été reçu au palais présidentiel aujourd’hui. Ce même jour la Colombie annonce qu’elle va reprendre les fumigations aux frontières de l’Equateur. Ces dernières avaient été suspendues suite à  une demande du gouvernement équatorien, les fumigations ont des effets très graves sur l’environnement et les habitants avoisinant.

Les relations bilatérales s’annoncent bien. Heureusement qu’il reste le Chili et le pragmatisme de Mme Bachelet sinon Uribe se sentirai tout seul au bout de son continent.

Pinochet n’est plus de ce monde!

photo El Tiempo: Pinochet et CastroC’est fait! Un de moins. Ou un de plus sans avoir été condamné.

Cette après midi Pinochet à  rejoint ses confrères, Staline, Mao, Hitler… pour ne citer que les plus connu, mais il y en a une sacrée bande la haut. Ils doivent sûrement s’échanger des conseils d’économie, de rentabilité…

Maintenant reste à  savoir qu’est-ce que les Chiliens vont faire de lui. Un enterrement avec honneur du gouvernement est peu probable. Madame la présidente, Michelle Bachelet a été directement touché par le régime de Pinochet.

Shakira: Ambassadrice!!!

Concert de ShakiraShakira est sans doute la meilleure ambassadrice que n’a jamais eue la Colombie. S’il elle devait s’occuper de l’intégration régionale et de la politique de bon voisinage, on se ferait moins de soucis. Elle est en ce moment en train de faire sa tournée en Amérique Latine. Après avoir enchanté les spectateurs colombiens elle est allée au Chili où sa visite a pris une tournure politique, commenté par Gilles, “la vedette a accepté l’invitation du ministre du travail du Chili, Osvaldo Andrade. L’idée du ministre est d’intégrer Shakira à  la campagne “Dis non au travail des enfants”.”

Shakira a continué sa route au Pérou où Chrystelle nous dit que “la belle Colombienne et son célèbre déhanché ont enchanté les 20000 Péruviens venus au Jockey Club de Lima mais aussi les milliers de Liméniens qui s’étaient ameutés aux alentours du lieu pour écouter leur idole. Deux heures de concert n’ont apparemment pas suffi et tous en sont sortis ravis.”

Elle a fait mieux que la Communauté Andine en dix ans…

Chavez, réélu!

Chavez, président du VenezuelaCe n’est pas très commun de savoir avec autant d’assurance qu’un président va être réélu. Ce dimanche au Venezuela auront lieu les élections présidentielles et même si l’opposition croit encore qu’elle peut gagner, la réélection de Chavez ne fait aucun doute.

Chavez s’est senti en telle confiance qu’il a préféré faire campagne contre G.W. Bush et l’impérialisme des États-Unis que contre un candidat d’opposition même pas capable de faire un discours de plus de 20 minutes. L’unique réussite de Rosales, est d’avoir unifié l’opposition contre Chavez. Il a du “ratisser” tellement large qu’en fin de compte il ne peut rien dire. Son électorat supposé est situé autant au centre gauche qu’à  l’extrême droite. Pouvoir plaire à  une telle diversité implique des propositions aussi large qu’inutile. Cependant en unifiant l’opposition il a réussi tout de même à  obtenir un bon 30% dans les sondages. On peut croire qu’il les obtiendra. On peut douter plus facilement de sa capacité à  rester leader d’une opposition constructive.

Chavez est donc seul, seul mais face à  un grand défi: l’abstentionnisme. Il a lui-même annoncé qu’il voulait obtenir 10 millions de voix et que ce serait sa victoire. Il risque bien fort d’être le premier président élu mais perdant, car le soutient que lui apporte la population est en forte diminution. Il faut dire que les problèmes ne manquent pas, par exemple les deux thèmes abordés par l’opposition, c’est à  dire le logement et la sécurité. Chavez avait promis la construction de plus de 100’000 logements pendant l’année. à€ peine 15’000 ont été réellement construit. Le thème de la sécurité n’est pas non plus très joyeux, le taux de criminalité atteint le top 3 de l’Amérique latine. Ce sont des thèmes repris par l’opposition c’est pourquoi Chavez n’a pas voulu en parler. S’il veut vraiment imaginer rester au pouvoir jusqu’en 2030 il va falloir qu’il traite le problème sérieusement.

 

En excluant l’idée que l’opposition trouve un leader, la chute de Chavez sera provoquée par sa base, revendiquant ses droits. La plus grande réussite de ce président hors du commun, a été d’enseigner au peuple qu’il a des droits et que la constitution du Venezuela est pour tous. Chavez a réussit à  inverser la tendance politique et pour le remplacer cela implique de faire un minimum de social. Le dépasser signifie rendre efficace les politiques sociales.


Equateur: Populiste ou populiste?

Rafael CorreaLes résultats doivent être officialisés mardi ou mercredi, mais l’avance de l’ex-ministre de l’économie ne fait plus aucun doute. Rafael Correa a remporté les élections avec plus de 60% des voix. L’Équateur suit le mouvement latino-américain, il passe à  gauche, s’alignant avec les plus extrêmes. Correa s’est lui-même proclamé amis proche de Chavez et il l’a répété à  plusieurs reprises. Mais il a aussi rappelé que c’est lui qui gouvernerait l’Équateur sans intervention de l’extérieur, voulant éviter toute intervention directe de Chavez dans la campagne.

Son programme ressemble à  celui d’Evo Morales en Bolivie, moratoire sur la dette et renégociation des contrats avec les compagnies pétrolières. Correa avait aussi dit qu’il voulait convoquer une assemblée constituante. Selon certain, un président ne peut pas le faire sans l’accord de du congrès. Correa n’a aucun député proche de lui, il a refusé d’en présenter, argumentant qu’il fallait de toute évidence changer le fonctionnant de cette chambre.

La population équatorienne espère enfin avoir trouvé un président qui puisse terminer son mandat et apporter un peu de stabilité à  ce petit pays qui a connu 8 présidents en 10 ans.

La stabilité du pays va aussi dépendre en partie du candidat perdant, Alvaro Noboa, le roi de la banane, l’homme le plus riche d’Équateur. Il a centré sa campagne sur des attaques contre Correa, l’accusant de vouloir transformer le pays en “nouveau Cuba”. il a remporté le premier tour, et plusieurs sondages le donnait gagnant jusqu’à  une semaine des élections. Cependant la tendance s’est inversée quelques jours avant les élections. Mais Noboa n’accepte pas sa défaite, sa troisième aux élections présidentielles. Il clame à  qui veut bien l’entendre que les résultats ont été truqués, que c’est un scénario préparé à  l’avance…

Son public s’est pourtant largement dissout, le peuple veut la stabilité et non la guerre civile comme il l’avait si bien annoncé au cas où il perdrait.

Le mandat de Correa s’annonce difficile, mais il peut au moins compter avec l’appui de ses voisins, après l’élection du sandiniste Ortega au Nicaragua l’Amérique latine continue sa route à  gauche.

Nostalgie

Salar d'Uyuni

Hier en visitant ce blog je me suis souvenu avec nostalgie de mon premier voyage dans cette immense région. Alors, en souvenir de moments exceptionnels voici une petite photo. J’écrivais à  l’époque: Mon entrée en Bolivie se fait par la grande porte, trois jours de traversée de paysages irréels, Dalinesque. Aux pieds des volcans on peut contempler des lagunes rouges sangs, vertes olives ou blanches, remplies de flamants roses et bordées de rochers taillés par le vent… majestueux!

On arrive ensuite sur le Salar d’Uyuni: le spectacle est quasi mythique, tout est recouvert d’eau, les nuages paraissent des montagne, l’horizon se perd…

Lula de novo

Lula président du BrésilAprès un premier tour mouvementé par des scandales de corruption sortis de tous les côtés, Lula a remporté aisément le second tour. Il a réussit à  ranimer sa campagne et à  convaincre 60% des électeurs de le réélire.
Nombreux sont les déçu qui malgré les scandales de corruption ont finalement voté pour lui, se rappelant que, grâce ses politiques d’allocation mensuelle, 11,1 familles mangent.

Le dernier scandale en date est très récent, il y a à  peine un mois, deux proches du parti de Lula étaient arrêtés par la police en possession de quelque 800’000 dollars destiné à  acheter un dossier compromettant sur le candidat de l’opposition.

Lula a lui même reconnu que, lui et son gouvernement, ont fait des erreurs, mais le peuple brésilien a préféré voir toutes les réussite de Lula.
Lorsqu’il est arrivé au pouvoir l’économie du pays frôlait la catastrophe, pourtant il est parvenu à  éponger la dette du FMI, à  contrôler les dépenses publiques, les exportations ont explosée et l’inflation a été maîtrisée. Le premier pas, du contrôle économique, a été plus que réussit.

Même si cette première partie n’est pas directement une politique sociale elle permet de mettre en place de manière saine la politique d’aide aux familles.
Le programme de Lula est dans ce sens un vrai programme de développement durable.

Pourtant de nombreuses critiques ont émergé, principalement de la classe moyenne, qui s’est sentie délaissée. La réforme des retraites a laissé les fonctionnaires mécontents et les impôts n’ont pas été baissés.

Mais l’opposition n’a pas su construire une attaque, son programme s’est fait en fonction de celui de Lula voulant démontrer que le travail du gouvernement était mauvais. Or les familles pauvres peuvent manger et les enfants aller à  l’école: c’est un grand progrès dans ce pays tellement inégalitaire.

Lula promet de continuer et de promotionner la croissance pour qu’elle atteigne 5%, ce qui devrait être possible surtout si on se rappelle qu’a son arrivée, de nombreux investisseurs ont fui le pays par peur du “syndicaliste barbu”. Cette peur s’est dissipée et Lula a démontré qu’on pouvait gouverner en mélangeant une bonne gestion économique et des politiques sociales.
Il lui faut maintenant réussir à  unir le pays autour de son programme, ce qui, une nouvelle fois est une chose possible, plusieurs opposants se sont proposés pour participer à  son gouvernement.
Finalement ce deuxième tour est une aubaine, il a permis une renaissance du leader qu’est Lula: on a pu le revoir lever des foules et avoir envie de se battre pour son projet.