500 connards et moi et moi et moi

C’est le grand bruit du moment. Au départ j’ai pensé que c’était une blague. Ensuite je me suis dis: “mais non c’est pas possible”. Finalement j’ai compris. (oui oui le Dakar en Amérique du Sud). Il parait que c’est pas seulement négatif, ce qui est normal… l’environnement n’a pas encore de prix dans nos modèles économiques.

Enfin ravi de savoir que ça fait des heureux, encore plus ravi de savoir que j’ai pu visiter ces régions du monde avant le massacre!

[audio:500 Connards sur la Ligne de Départ.mp3]

Chavez: la Colombie prépare la guerre

chavez-25-janvier.jpgHugo Chavez, le fou du village, vient de déclarer que la Colombie était en train de préparer la guerre. Selon lui le gouvernement colombien, soutenu par les USA, est en train de préparer une provocation qui obligerai au Venezuela à  déclarer la guerre. Il soutient que la Colombie veut se transformer en un porte-avion contre la révolution bolivarienne.

Selon lui ce n’est pas un hazard si Rice, le Tsar antidrogue et le commandant des forces militaires US sont venu en visitent en Colombie ces derniers jours. Les relations ne sont pas prêtes de se normaliser. Il faut juste rappeler que Chavez à  ordonner un mouvement de troupe vers la frontière colombienne, pour lutter contre la contrebande. Ce qui crée depuis quelques jours de gros problème de fluidité commerciale entre les deux pays.

Chavez prévient qu’il ne faut pas croire que le Venezuela s’est fragilisé, qu’il faut faire gaffe. Il demande aussi à  Uribe de se responsabiliser, qu’il faut qu’il retienne cette bande de fou, car même si c’est pion de l’empire il doit assumer ses responsabilités.

Pov’ taré va…

Hier Uribe avait 80% d’avis favorable en Colombie. Demain 85%. Après demain 90%.

Mais en fait on a rien compris, Chavez un bon gars, dans une semaine même les FARC seront avec Uribe et là  la Colombie pourra penser un nouveau projet commun basé sur la haine du voisin venezuelien. C’est une bonne base y’a aucun doute.

La crise et le reste…

Les temps sont durs, on passe de scandale en scandale; Uribe prépare son 3e mandat, la collecte de signature pour un referendum commence aujourd’hui. Quant à  Chavez il transforme sa vie en mandat, et bien sûr les relations entre les deux sont un peu tendues.

La crise entre Chavez et Uribe a déjà  des effets sur l’économie, la bourse colombienne a commencé sa descente et les actions des entreprises qui exportent en Venezuela sont en pleine chute (-10% dans certains cas). Les spéculateurs colombiens ont étrangement de difficultés pour trouver des devises venezueliennes. Bref la situation est toujours dans le flou, Chavez continue a s’enflammer comme à  son habitude. Le gouvernement colombien s’est un peu clamé, et commence à  chercher des nouveaux marchés… La colère et l’excentricité des chefs d’État n’est jamais bonne pour les affaires.

Pour l’instant, en Colombie c’est Piedad Cordoba, la sénatrice mandatée par le gouvernement colombien pour aller discuter avec les FARC, qui paye les pots casés. Elle est à  moitié accusée de trahison et est menacée de mort. Ce n’est pas impossible qu’elle doivent devoir quitter le pays, la France lui a d’ailleurs proposé de l’accueillir.

Et le reste? … à‡a commence à  aller mieux. Mes copines Marie & Marie sont restées collées à  La Paz avec une fièvre typhoïde pendant plus d’une semaine, mais là  ça va mieux. C’était pas joyeux-joyeux, alors un peu d’encouragement leur fera pas de mal. Malgré tout elles repartent aujourd’hui en direction du Salar d’Uyuni. Alors bon courage les Marie, on est avec vous…

les-marie-malade.jpg

Et en parlant de voyage, Roberto, un lecteur devenu depuis peu blogueur, part pour quelques mois d’aventure en Amérique du sud. Il rate la Colombie, c’est dommage mais au moins il garde le meilleur pour revenir une autre fois!

Et moi, bin on m’a menti! alors que le semestre est fini et que j’allais crier “vive les vacances” comme il y a 6 mois, que je rêvais de quelques mois de glandouille on vient de me changer mes dates et je dois écrire une connerie de 20 pages (en anglais, les salauds!) pour dans 3 semaines. J’aurais envie de dire “Zobi” mais la dernière fois que j’ai dis ça j’étais en 3º et j’ai pris deux jours complets de colle, depuis je me dis que ça doit être un gros mot!

Sinon n’oubliez pas le concours de Dul.

Uribe/Chavez deux coqs dans une arène

chavez-25-novembre-2007.JPGJeudi dernier Uribe mettait fin à  la médiation de Chavez qui depuis 3 mois travaillait avec les FARC pour réussir le tant attendu échange humanitaire.

La raison invoquée était un appel de la part de Chavez à  un militaire colombien alors que Uribe lui avait expressément demander de ne pas le faire. Une blagounette, car en réalité tout le monde s’en fout de ce militaire.

Le truc c’est que depuis le début de cette médiation les FARC ont pu accéder à  une tribune sur la place publique qu’Uribe et ces copains avait jurer de ne jamais leur donner. Il mets donc fin au spectacle, accuse Chavez de ne pas respecter les accord et par la même occasion sollicite (pas lui directement mais ses copains) que la justice s’occupe de Cordoba (la sénatrice chargée de l’affaire) pour trahison à  la patrie.

C havez réagit tranquille, il accepte et regrette. Normal jusque là .uribe-26-novembre-2007.JPG

Et le week-end arrive et ça chauffe dans l’arène, le public doit vouloir du spectacle. Chavez veut congeler les relations entre la Colombie et le Venezuela. Il ajoute ensuite qu’il ne reviendra pas dans la CAN (marché commun andin) et que ce serait bien que ses militaires soient prêt. Il finit en concluant que les colombiens méritent un meilleur président.

Uribe, personnage connu pour son calme, exactement comme Chavez, rétorque rapidement en accusant Chavez de mettre le feu au continent et de vouloir instaurer un gouvernement avec les FARC en Colombie. Il l’accuse de légitimer le terrorisme et du même coup attaque Cordoba l’impliquant dans cette collaboration avec les terroristes.

On est bien là , avec deux coqs qui s’insultent, sauf que la Colombie et le Venezuela sont entre eux, le second partenaire commercial, qu’il sont voisins et frères, qu’il y a un grand nombre de colombiens au Venezuela et de venezueliens en Colombie et qu’à  force de dire des conneries les deux ploucs vont sûrement réussir à  faire chier tout le monde.

Maintenant les professionnels de la diplomatie vont devoir travailler dur pour essayer de rattraper les erreurs de deux élu qui ne semble pas trop comprendre ce que c’est une institution et comment ça fonctionne. Il va falloir ouvrir une zone démilitarisée pour que les deux chefs d’État puisse faire un échange verbal. Lula pourrait se charger de la médiation non?

Uribe rompt la médiation de Chavez

chavez-uribe.jpgLa nouvelle est tombée, tout le monde en parle. C’est à  la une des nombreux journaux, de nombreux blogs et ce sera le sujet de discussions favori de tous les internationalistes et politologues du coin.

Uribe avait admit la médiation de Chavez pour son “affinité avec les FARC“, mais là  c’en n’est trop. L’épisode continue, une histoire merveilleusement triste où l’on joue avec la vie d’une cinquantaine de personne.

Depuis plus d’une année le thème de l’échange humanitaire est revenu sur le devant de la scène, en grande partie grâce au divers groupe de pression, autant ONG que la Mairie de Bogotà¡ ou des individus comme le Professeur Moncayo. Le thème ameute la communauté international grâce (ou à  cause) de la présence Ingrid Betancourt, une franco- colombienne otage depuis 2002.

Il y a eu plusieurs échanges humanitaires au cour de l’histoire, simplement Uribe a été élu avec la promesse d’en finir avec les terroristes que sont les FARC. Il les déteste particulièrement. Négocier avec eux était donc exclut. Mais la mode, la pression international et l’envie d’être le président qui en termine avec tous les acteurs armés du pays le poussa à  se lancer dans un semblant de négociation. Simplement il ne veut en aucun cas perdre sa réputation d’homme fort, sa carte pour la réélection à  l’infini.

Alors au moindre écart il rompt les négociations. L’année dernière c’était un attentat dans l’école de guerre. Après cet échec il accepte finalement de revenir dans l’arène, mais avec un médiateur. Chavez est l’homme l’idéal, les FARC l’admire, il est capable de toutes les bourdes du monde pour donner une excuse au gouvernement d’Uribe de rompre les négociations si ça tourne mal.

Pour Chavez c’est une aubaine, il peut se faire remarquer au niveau international et évite qu’on parle de ses réformes. En terme de négociation c’est un homme intéressant, capable de parler avec les deux parties. L’idée est excellente pour tout le monde. Le spectacle commence. Les FARC sont partout, jusqu’au palais présidentiel du Venezuela. Piedad Cordoba, sénatrice colombienne mandatée par le gouvernement réalise plusieurs voyages, rencontrant des guérilleros dans la jungle ou prisonniers au USA.

La présence des FARC sur les écrans et les journaux devient presque grotesque, les “terroristes sanguinaires” redeviennent des guérilleros.

Chavez fait sa bourde, il parle avec l’état major de l’armée colombienne alors qu’Uribe lui avait expressément dit qu’il ne pouvait pas le faire. Mais plus que l’appel aux militaires c’est le commentaire de Chavez comme quoi Uribe aurait dit qu’il accepterait éventuellement une réunion avec Tirofijo (chef des FARC) pour parler de paix. C’était un thème secret et qui en Colombie ne serait pas apprécié par tout le monde.

Uribe met fin à  la médiation de Chavez. Sarkozy intervient vaguement. Aujourd’hui on en est là , mais l’histoire ne s’arrêtera pas.

La situation actuelle est donc au point mort, l’échange humanitaire est repoussé. Les FARC sont content, ils gardent leurs otages encore un moment, Uribe montre une fois de plus que négocier n’est pas la bonne voie, et Chavez… Chavez a fait son clown à  Paris, il a évité qu’on parle de sa constitution.

Dans un mois ou deux on recommence. On repousse encore une fois, comme on le fera sûrement 2 ou 3 autres fois. Le thème de l’échange humanitaire pourrait être un bon thème pour la campagne de 2010. Il permettrait à  Uribe et ses suiveurs d’accuser la gauche de vouloir donner le pays à  la guérilla.

Les militaires sudaméricains

à  lire dans Le Monde

Par Paulo A. Paranagua:

Depuis la chute du mur de Berlin et le reflux des dictatures, les militaires d’Amérique latine s’interrogent sur leurs missions et leur place dans la société. La fin de la guerre froide a rendu caduque la “doctrine de sécurité nationale”, qui a servi à  justifier les coups d’Etat des années 1960 et 1970. La plupart des armées d’Amérique latine ont opéré à  la fois un repli sur leurs missions traditionnelles de défense et un redéploiement vers des missions de paix sous mandat des Nations unies. Les militaires sont ainsi parvenus à  redorer leur blason auprès de leurs opinions publiques et auprès de l’opinion internationale.

[…]

Aujourd’hui, il ne semble pas y avoir de menace de guerre en Amérique latine, en dépit de quelques différends frontaliers. Les litiges sont en voie de règlement par la négociation. Le 8 octobre, le Honduras et le Nicaragua ont accepté la décision de la Cour internationale de justice de La Haye concernant quatre îles que les deux pays se disputent. Le Chili et la Bolivie n’ont pas de relations diplomatiques à  cause de la vieille revendication d’un débouché sur la mer pour les Boliviens, mais le dialogue entre leurs diplomates a bel et bien commencé.

Plutôt que le terrorisme, le véritable problème de la région est le crime organisé, qui infiltre, contamine et affaiblit les Etats. Les polices sont souvent débordées. Et les Etats-Unis exigent des résultats dans la lutte contre la drogue, comme l’a rappelé, au mois d’octobre, le secrétaire à  la défense Robert Gates, lors de sa première tournée en Amérique latine. La Colombie, seul pays de la région avec un conflit armé interne dopé par le narcotrafic, reste un cas à  part. Ailleurs, la participation des forces armées à  des missions de sécurité publique provoque la controverse, du Mexique au Brésil, en passant par l’Amérique centrale, ébranlée par les maras (gangs de jeunes violents).

[…]

“MILITARISER LA VIE POLITIQUE”

Echaudé par l’histoire, le général chilien refuse également tout ce qui risquerait de “dénaturer” l’institution militaire. “La politisation des armées n’est pas bonne pour la société, car elle tend à  militariser la vie politique, souligne-t-il. Elle est préjudiciable aussi pour les militaires, qui doivent servir l’Etat et non le gouvernement du moment.” Cette critique s’adresse explicitement au président vénézuélien, le lieutenant-colonel Hugo Chavez.

A tout ça j’ajouterai le défi de la privatisation, mais on n’en reparlera bientôt.

L’art de se rendre indispensable

Il y a quelques années, on regardait depuis l’Europe l’Amérique Latine avec de grand yeux ébahis. La vague rose déferle un peu partout, la gauche gagne le pouvoir pour la première fois dans plusieurs pays. Tout le monde applaudit cette victoire, ce pas franchi vers l’indépendance face à  la baleine du nord.

Les années passent.

Le roi de l’anti-impérialisme, l’empereur Chavez à  commencé à  s’installer au pouvoir comme s’il était chez mémé. Changeant les règles au fur et à  mesure des années, mettant en place une sorte de dictature constitutionnelle, concentrant les pouvoirs, jouant avec l’institution et avec la démocratie. Le thème a été mille fois débattu autant chez l’ami Patxi ou chez Daniel, ou encore chez Jean-Luc bien qu’un peu moins radical.

En Argentine, on joue un peu plus fin, on se passe le relais sous la couette. Au Brésil ce n’est pas clair, mais les mystères ne favorisent pas l’apparition de nouveaux leaders.

Cette gauche latinoaméricaine s’est rendu indispensable, ils ont tous réussit à  se rendre irremplaçable. Leur départ produirai un retour en arrière ou un déséquilibre. Mais cette réussite est maintenant leur pire échec, à  tous. Il ont été incapable de former des politiciens, des suiveurs, des dirigeants capable de continuer leur projet. Incapable de fortifier le fonctionnement démocratique pour lequel ils se sont battu.

En Colombie il est devenu bon ton de se moquer d’un Chavez qui s’est fidélisé, de Correa qui fera sûrement la même chose, de la blague argentine… Lula est pour l’instant épargné.

Même Aznar, ancien chef d’État espagnol, actuellement à  Bogotà¡ est venu mettre de l’huile sur le feu… La démocratie serait en danger sur le continent. Ici avec la plus grande hypocrisie du monde, on applaudit. Je dis avec la plus grande hypocrisie, quitte à  m’attirer les foudres de mes lecteurs colombien, car on assiste vraiment à  une vaste blague.

Inutile de répéter qu’ici tous se prépare pour permettre à  Uribe de briguer un 3e mandat. Lundi j’écoutais les saintes paroles du président du parti de la U expliquant pourquoi il fallait permettre à  Uribe de pouvoir se représenter. Il a simplement comparé la situation actuelle de la Colombie avec la situation de l’Angleterre au début de la seconde guerre mondiale. Churchill a eu les pleins pouvoirs pendant la guerre… Il fallait oser!

Non seulement ses paroles sont totalement incohérentes, le gouvernement nie l’existence d’un conflit, la Colombie étant proie à  la menace terroriste (avec qui on ne devrait d’ailleurs pas pouvoir négocier) mais Uribe ne dit pas non. Selon lui, il “accepterait” de se représenter si venait à  se produire une hécatombe. Qu’est-ce que c’est que ça? allez savoir. Mais tout laisse à  penser que le simple fait que la gauche puisse gagner les élections serait une hécatombe.

Uribe, comme ses voisins et collègues, a peur d’un quelconque changement, comme ses voisins il n’a pas réussit à  assurer à  son projet une continuité, comme ses voisins il n’a pas réussit à  préparer de nouveaux leaders. Comme ses voisins, il échoue sur le thème principal: la démocratie.

Les années passent…

Les Marie filent

Marie et Marie avancent, voici des extraits:

Départ donc plus au sud en direction du lac Titicaca le week end de la Toussaint. Ici c’est une fête importante,et tout le monde se retrouvent au cimetière, familles chiens, moutons, on pique nique, on fait des offrandes au morts… On se fera donc inviter a manger dans des repas communautaires et à  boire la boisson typique du coin, la Chicha de seigle, boisson fermentée qu’on a du mal a avaler mais qu’on ne peut refuser, puis les petites gnôles du coin, les jeux typiques brutaux et ambiguà«s…

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un peu plus loin, plus à  l’intérieur des montagnes dans un village magnifique, on passe une journée dans un centre artisanal, ça y est on sait filer la laine, enfin devant Ilaria notre “enseignante”, car le soir ce n’est pas le même résultat toutes les deux assises par terre dans notre chambre. Mais il nous faut juste de la pratique…et c’est très long alors ne vous attendez pas encore à  avoir chacun un pull à  notre retour.

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