Vert d’amazonie

L’arrivée par les air à  Leticia annonce la couleur : le vert. Il est partout, à  perte de vue. Le gris habituel de l’immensité de la ville a disparu. La jungle urbaine s’est transformée en jungle tout court. Seul les fleuves, marron pour la plupart, varient ce paysage presque uniforme vu du ciel.

L’atterrissage ressemble à  l’entrée dans un monde parallèle, le monde vert, où l’humidité va réguler la quotidienneté. L’immensité du vert donne l’impression d’impénétrabilité. On s’attend presque à  croiser une amazone à  un coin de fleuve. Ces femmes guerrières qui résidaient sur les rives de la mer Noire et qui mutilaient les hommes pour augmenter leurs capacités sexuelles, selon la légende de la mythologie grecque, ont donné leur nom au fleuve qui traverse cette forêt.

La suite sur Colombia-Travel

Publications

ça bosse… dur … enfin presque:

Un chapitre (en anglais): “Colombia: Regulating Private Military and Security Companies in a ‘Host State'” dans un gros livre: “Multilevel Regulation of Military and Security Contractors: The Interplay between International, European and Domestic Norms” édité par Christine Bakker et Mirko Sossai et publié chez Hart Publishing, Oxford.

Et un truc beaucoup plus drôle publié chez Colombia Travel: “Gorgona: de l’enfer au paradis” … C’est une version un peu améliorée d’un post ici même.

Shaka Ponk

Cela fait 6 mois que je les écoute presque en boucle. Shaka Ponk est un mix de genre musical mais aussi visuel, c’est beau, c’est bon. Ils on même réussit à  ramener Bertrand Cantat sur scène. Leur dernier album, The Geeks and the Jerkin’Socks, est juste grandiose, à  écouter sans modération. Et aussi surprenant que cela puisse paraitre le Figaro leur dédie un sympathique reportage.
Shaka Ponk, My name is Stain:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=EF2PGnZmXCI&feature=relmfu[/youtube]
Shaka Ponk et Bertrand Cantat, Palabra mi amor:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=MrLWo2QOsH4[/youtube]

Affaire Gontard: non lieu

C’est en juillet 2008 que l’affaire Gontard a débuté. Prof. Gontard était depuis de nombreuses années médiateur auprès des FARC, négociant la libération d’otages en tout genre. Sa mission avait été autorisée par le gouvernement colombien, mais ce dernier avait, un beau jour, décidé qu’il ne voulait plus de négociateur, donc, comme il est coutume chez les extrémistes (le gouvernement d’Uribe dans ce cas là ), au lieu de remercier la mission de médiation, il a préféré attaquer Gontard et l’accuser de connivence avec les FARC. A l’époque l’ordinateur de Reyes parlait facilement, il était même très courant de lui faire dire pleins de choses intéressantes.
L’affaire est passée devant la justice, Gontard a été entendu à  plusieurs reprises, et 3 ans et demi plus tard la justice rend son verdict: Gontard est lavé de tout soupçon, il a, selon les dires de la justice colombienne, toujours agi dans un objectif éminemment humanitaire.

Plus de détails dans l’article du journal Le temps, Genève:

Au terme d’une enquête dont le détail des conclusions permet de penser qu’elle a été fouillée, la procureure adjointe de l’Unité de l’antiterrorisme colombien, Nancy Esperanza Pardo Bonilla, estime qu’en tant qu’émissaire officiant pour le compte de Berne au sein d’une mission pilotée par la Suisse, la France et l’Espagne, pour «faciliter» les négociations autour des otages de la guérilla marxiste, Jean-Pierre Gontard n’a jamais outrepassé les limites de son mandat. Mieux, la dimension humanitaire de son engagement est saluée par la justice colombienne
[…]
Jean-Pierre Gontard «a bien agi en tant qu’intermédiaire pour obtenir la libération de deux otages, de même qu’il s’est engagé pour la libération de beaucoup d’autres. Il l’a fait dans un objectif éminemment humanitaire et dans le cadre des facultés qui lui avaient été accordées comme facilitateur du processus de paix de la part du gouvernement colombien.»
[…]
Jean-Pierre Gontard, interrogé par deux fois sur le sol suisse au cours de missions rogatoires menées par la justice colombienne, n’a jamais pensé que l’affaire le conduirait jusqu’au procès. Pour lui, le dénouement n’était qu’une épreuve de «patience», traversée avec le «soutien constant du DFAE, les messages de (ses) anciens élèves, de diplomates et de Colombiens, y compris dans les premiers cercles du gouvernement». «Ce que je n’imaginais pas, précise Jean-Pierre Gontard, c’est que le non-lieu serait rendu en des termes aussi explicites et honnêtes.»

L’article en entier ici

Official Bloggers

Pour un blogueur plutôt politique, ça sonnerait presque: je me suis inscrit au PC et je vais faire de la propagande. Mais non!! L’aventure est tout autre: Proexport, l’entreprise chargée de la promotion de la Colombie a “embauché” une trentaine de blogueurs “étrangers” pour qu’ils parlent de “leur” Colombie. Et même si pour moi c’est loin d’être la meilleure année pour me lancer dans ce genre de projet je trouve l’idée vraiment sympathique, je ne pouvais donc que m’enthousiasmer quand j’ai reçu la proposition… de plus cela me donnait une nouvelle raison pour procrastiner un peu.
Je suis donc devenu blogueur officiel et le lancement a eu lieu à  Bogotà¡ la semaine dernière. Et bien logiquement je n’ai pas pu y assister: je suis “coincé” à  Florence jusqu’à  fin avril. Trop dure la vie…
Bref, je suis devenu un:

Une thèse cortosienne ou maltesienne?

“oh moi … je ne trouve rien, je me contente de chercher…” — Corto Maltese

Voilà  un peu plus d’un an et demi que je suis en thèse, et même si mon job précédemment était plus ou moins équivalent (recherche, conférence et cours). J’ai tout de même découvert un sacré monde: celui du thésard, avec ses avantages et inconvénients. Avant je gagnais relativement bien ma vie, on me prenait plus au moins au sérieux, je voyageais un peu, souvent version homme pressé mais quand même. J’ai fait le choix d’être plus pauvre et je bosse 2 fois plus, mais je vais pas me plaindre j’ai quand même un salaire presque assuré pour 4 ans. Ma vie dépend de mon directeur. Je voyage un peu plus avec un peu plus de temps, par contre personne ne paye la business classe. Et surtout, on me prend plus au sérieux … doctorant?? tu fais encore des études?? ….euh non, je bosse, enfin je fais un doc… Bref encore un grand moment de solitude… Heureusement j’ai ma collection de Corto sous la main, ça m’aide à  me contenter de chercher.
Sinon, comme tout monde un minimum fermé, “nous” avons nos propres blagues et délires décalés, qu’on retrouve, bien sûr, sur la toile… PhD Comics est probablement le plus connu, et c’est mérité. En français, dans le genre décalé, TDM (thèse de merde) a tout de même un coté triste. Sinon j’aime beaucoup “vie de thésarde”.

Et comme la règle de la “procrastination” est tellement vraie, je vais participer à  un nouveau projet avec proexport (l’entreprise colombienne qui se charge de la promotion touristique du pays) et écrire une série de post sur le tourisme en Colombie. Oui Oui, ma thèse est sur la recherche des traces de Corto en Colombie…

source

Brésil: Crack en stock

Francis, écrit toujours sur le Brésil, avec une constance que j’envierai presque! Son dernier post en date est sur le crack au Brésil, et comme la drogue est un sujet qui m’intéresse depuis fort longtemps, je ne peux que recommander sa lecture:

Puis-je tout dire sur le Brésil, sur mon Brésil – insensé pari – sans parler du crack ? Hélas non. Le crack fait partie de mon Brésil au quotidien. Rares sont les jours où je ne donne pas une pièce d’un real à  un flanelinha(1) décharné, les yeux injectés de sang, définitivement fatigué. Deux remarques : d’abord, ce portrait à  grands traits qui tient du cliché n’est que trop vrai ; ensuite, que le lecteur ne conclue pas que tous les flanelinhas sont accrochés au crack !

[…]

Il y aurait deux millions de consommateurs à  travers le Brésil. Invérifiable, évidemment, mais l’épidémie continue de se propager, personne n’en doute. « O que fazer ? », dit-on avec fatalisme. Le monde glisse doucement à  sa perte, le crack est une composante de sa faillite parmi d’autres. Révolution ! Nous ne nous en sortirions et nous sortirions les damnés du crack que par une révolution. Mais qui croit encore à  un possible sursaut quant tout est fait pour nous condamner à  la torpeur ?

A lire en entier ici

“Pequeñas voces” le film sur le conflit colombien vu part des enfants

Un magnifique projet vient de voir le jour: “Pequeà±as Voces” (petite voix). C’est un film basé sur des entretiens et des dessins fait par une génération d’enfants déplacés (8 à  13 ans) qui on grandi au milieu de la violence et du chaos colombien.
Une ou des histoires pour pleurer un peu.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ovWGE4sgPe4&feature=player_embedded[/youtube]