Shakira une fois encore

Au départ elle a pas grand chose pour m’intéresser, à  part le fait qu’elle soit colombienne et jolie. Je ne suis pas forcément grand fan de sa musique, sans la trouver affreuse pour autant. Mais voilà  un de mes bon ami la déteste (enfin sa musique) et comme j’aime (un peu) le taquiner je lui offre ses CDs ou lui dédicace ses chansons. Le truc c’est qu’en fait cette femme a vraiment fait beaucoup de chose et chanté avec du beau monde, l’autre fois je postais sa chanson avec calle 13; que j’aime beaucoup. Cette fois un duo avec la défunte déesse argentine Mercedes Sosa:

Elle est en concert à  Genève mardi 7 juin (je dois être à  Florence ce jour là , dommage) mais en tout cas je la recommande, particulièrement à  mon ami JC.

L’Ile présidentielle

Le cinquième chapitre de l’àŽle Présidentielle vient de sortir… Le Président Santos (Colombie) fait sa première apparition, il rejoint sa clique de copain, élimine sa première victime (Zelaya)… Sebastian Pinera (Chili) dit sa première connerie:
C’est drôle…. un peu.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AAjPD-M7SNE[/youtube]

Mercenaires et compagnies militaires privées en Amérique Latine

Si j’ai pas écrit beaucoup sur les élections présidentielles ce ne pas que Mockus ne m’emballais pas (quoique) ou que Santos me paraissaient pas détestable mais c’est qu’il faut bien bosser des fois.
Alors voilà  un bout de mon boulot qui est sorti: trouvable ici, surement exportable mais pas tout de suite… ça viendra.

Illustration par Vincent Partel (undergram.fr). Un grand merci à  lui!

Une perle musicale

On connait tous, en tout cas je l’espère, La tigresa del Oriente. La nouvelle de l’année c’est le trio, la fameuse Tigresa del Oriente accompagnée de Wendy et du Delfin!
La perle découverte par Seb (DJ MR vertigo, que je vous recommende pour de vrai) est à  consommer sans modération:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=6Ktc-8zagd0[/youtube]

Les effets très secondaires des tremblements

Haïti, puis le Chili, deux catastrophes qui ont des effets sur le reste du monde, assez peu essentiel à  la survie des sinistrés certes, mais ce sont des nouvelles reprises à  droite et à  gauche qui ont attiré mon attention.
Tout d’abord le racoursissement des jours. Une grande nouvelle calculée par des scientifiques de la NASA….. Ils doivent être bon en calcul ceux-là .

D’autres, faute de calcul, ont de l’humour…. sacrément noir. Un journal satirique argentin titre: “Comment Haïti a sorti 150000 de citoyen de l’extrêtrme pauvreté”. Comme le remarque Dul, il “aurait tendance à  faire passer le Hara Kiri de la grande époque pour un gentil groupement de dames patronnesses.”

Sinon, et ca c’est pour sauver le reste, histoire de dire que ce n’est pas que le coté débile qui m’interrese… une initiative de carte interactive pour aider les sinistrés. “Un système de carte interactive, que toute personne équipée d’un téléphone ou d’un ordinateur connecté à  Internet peut alimenter pour signaler les dégâts, les violences, ou les situations critiques. Ushahidi – du swahili “témoin” – associe Google Maps et un système d’alertes en ligne ou par SMS pour générer des cartes de situation mises à  jour quasiment en temps réel sur les lieux de catastrophes naturelles ou de violences.”
Crée au kenya en 2008 …. et aurait, selon je ne sais pas qui, fonctionné à  Haiti, sauf que les téléphone ne marchait pas et il y avait pas d’électricité.

Rencontre blogueuse

Le temps court, si vite qu’après mon voyage d’homme pressé il était temps de le prendre, le temps, pour voir si plus loin il faisait le même temps. Plus loin ce fut d’abord la jungle amazonienne, les bercements d’un bateau, puis les plages brésiliennes, puis encore les plages, et toujours les plages, les pieds dans l’eau, la tête au soleil, une caipirinha à  la main… mais ce sont d’autres histoires, d’amour et d’eau fraîche.
Nous retrouvons le froid à  Curitiba, il fait à  peine 20 degrés, on sort les doudounes… Ipanema est loin, mais une autre surprise nous attends. Nous sommes accueillis par le célèbre Maikon, blogueur ici, là  ou encore là . Le week-end est partagé entre des visites d’une ville hallucinament organisée et des fêtes où les bombes brésiliennes se trémoussent. On partage deux trois bonnes bouffes et des longues discussions: Maikon prépare son tour du monde, avec son ami Camilo, à  suivre ici.
Pour finir le week-end en beauté, avant de partir pour Iguazu, je prends la patée de ma vie en jouant à  Fifa sur playstation 2, 9:0 ca ne laisse pas indifférent, je m’entraine grave depuis.[singlepic id=258 w=320 h=240 float=right]

Le temps passe et la route, enfin le bus, nous amène jusqu’à  Buenos Aires!!

J’avais quelques craintes en arrivant à  BA, je devais rencontrer toutes une comunauté, une mafia, en décrépitude certes, mais quand même. Les temps des délires guerreux n’étais pas si loin, les rencontres diplomatiques non plus…
[singlepic id=259 w=320 h=240 float=left]Mais rien d’aggressif, au contraire, une première rencontre avec papa Dul, qui refusa très sechement mon invitation au Mc Do (jajaja j’en ris encore en pensant à  sa tête, se demandant si j’étais sérieux)…. Ensuite un apéro qui dure avec Guillaume, puis Clément, Dul… Et finalment le repas, dimanche, jour du seigneur, chez le parrain, Patrick. [singlepic id=260 w=320 h=240 float=right]
Des grands moments d’émotion, sans rire, c’est vachement drôle de rencontrer des gens qu’on connait un peu mais sans jamais s’être vu. La magie du blog. La magie du voyage. La magie des rencontres surprenantes et inattendues qui m’ont fait voir des facettes très différentes d’une ville qui m’avait presque parue sans surprise: belle et mélancolique, vivante et festive, énorme, latine. Elle fut aussi blogueuse… merci à  eux!

à la conquête de la terre de feu

Après la traversée en bateau nous arrivons à  Porvenir, un petit village mignon, mais on ne fait presque pas attention à  ce qui nous entoure. Cela fait à  peine une semaine que j’ai retrouvé mon frère, et après plusieurs mois de voyage je suis juste content de discuter avec lui, de manger du fromage et du chocolat. Alors on quitte Porvenir le jour même, nos gros sac sur le dos, de quoi se nourrir pour 3 ou 4 jours et plein d’énergie et de motivation. Nous partons à  pied, une carte en main, à  la conquête de la Terre de Feu et sûr de notre coup. Après quelques heures de marche nous décidons de planter la tente et de profiter de ce paysage incroyable, sans arbre, vallonné où trottent plein de bébêtes.

Le soir on se cuisine une bonne platée de pâtes, un lac à  nos pieds nous sert de source. Nous regardons ensuite le tardif couché du soleil et nous admirons quelques instants le ciel étoilé avant de sombrer dans un sommeil profond. Tout est parfait.

Le réveil est un peu plus dur, le thé avec l’eau du lac a un sérieux goût de sel. Un blague qui nous fait pas vraiment rire, nos stocks d’eau sont très limité et si nous ne trouvons pas de sources nous risquons d’avoir des problèmes. Pourtant en Patagonie l’eau ne devait pas être un souci…

Malgré tout, nous décidons de reprendre notre route, à  chaque lac on vérifie le goût de l’eau. A chaque fois le même dégoût, ce n’est franchement pas agréable. Le temps passe et la première voiture que nous voyons en deux jours nous prend en stop. Sur 10 kilomètres, rien de transcendant. Selon la carte que nous avons, nous sommes à  une centaine de kilomètres de notre but. Sans eau ça va être dur. Un autre voiture nous avance dix de plus. Mais là  c’est le drame, on apprend que la prochaine ville n’est pas à  cents mais trois cent kilomètres (un peu moins en réalité). La question n’est plus seulement celle de l’eau, mais aussi celle de la bouffe, du temps etc.

On ne sait pas vraiment quoi faire alors on continue à  marcher, espérant une solution miracle, on se regarde comme deux cons, avec notre carte pourrie. Sans se le dire nous pensons tous les deux la même chose… bordel de merde! C’est la deuxième fois qu’on se fait avoir comme des bleus pour une histoire de saloperie de carte, la première fois on s’était perdu dans une montagne en Thaïlande… On n’a pas appris!

Mais finalement le miracle arrive assez vite, on a toujours de la chance quand on voyage. Un nuage de poussière arrive à  mille l’heure, le bus qui passe deux fois par semaine fonce sur la piste. Sans réfléchir on se met au milieu les bras en l’air pour lui faire des signes, et même si au dernier moment on se rabattra sur le bas côté (imaginez si les freins étaient pourris!), nous étions bien décidé à  stopper ce bus. Bien logiquement il est plein, mais le chauffeur nous propose le couloir à  moitié prix. Sans hésiter on accepte. Nous retrouvons nos compagnons de traversée qui eux sont restés à  Porvenir pour attendre le bus qu’ils avaient réservé deux ou trois jours avant!

Quelques heures plus tard, après avoir passé la douane, descendu et remonter dans le bus pour éviter le terminal de Rio Grande, nous arrivons à  Ushuaia.

El fin del mundo.

Silence on a voté

Sacré dimanche!
En Honduras….
Le monde

Riche agriculteur âgé de 61 ans, M. Lobo a obtenu 55 % des suffrages, 18 points de plus que son principal rival, Elvin Santos, qui portait les couleurs du Parti libéral (droite), la famille politique du président déchu Manuel Zelaya, et du président de facto, Roberto Micheletti.

Le président putschiste a pris des vacances pour l’élection; le président putsché était toujours confiné à  l’ambassade brésilienne. Des élections qui masquent une fausse sortie de crise. On accepte finalement que le putschiste n’avait pas vraiment tort, les US interviennent et “réparent” la bavure.
La grande inconnue est le taux de participation, 60% pour les putschistes qui veulent à  tout prix valider un vote archidémocratique. 65% d’abstention pour les putschés qui veulent à  tout prix invalider un coup d’état antidémocratique. A part les USA, le Panama et le Pérou, les autres pays américains ont dit qu’ils ne reconnaitraient pas les résultat des élections.
C’est sûr, en Honduras ce dimanche était bipolaire!

En Uruguay, un ancien guérrillero a été élu à  la présidence, et comble du révolutionnaire, il a été élu sous le signe de la continuité. M. Mujica, 74 ans, surnommé Pepe, se définit comme “un ex-guérillero végétarien” et “un paysan de vocation”. Il vient du même parti que le président actuel, Vazquez et veut suivre le modèle de Lula. Il promet aussi d’incarner des valeurs plus moderne que sont prédécesseur. il veut notamment légaliser l’avortement.
L’Uruguay est souvent surnommée la Suisse de l’Amérique Latine, un article dans le Monde en parle de cette facon:

l’Uruguay a le taux le plus élevé d’alphabétisation du continent (98 %). Pays laïque, il est pionnier dans la région en matière de moeurs. Le divorce a été légalisé dès 1907. Les femmes ont le droit de vote depuis 1932. L’union civile entre gays, similaire au pacs français, est autorisée et les couples homosexuels peuvent, depuis septembre, adopter des enfants.

Mais j’imagine que le journaliste en question n’a pas du lire les résultats des votations en Suisse ce week end. Le résultat est plutot terrifiant, 57% des suisse qui ont votés ont approuvé l’interdiction de la construction des minarets sur territoire helvétique. La nouvelle fait des vagues dans ce petit pays pseudo-pacifique qui a par la même occasion a rejeté massivement l’interdiction d’exportation du matériel de guerre.
Même l’extrême droite se fait du soucis sur les conséquences du vote populaire:

Il faudra bien expliquer, à  l’étranger, que les musulmans auront toujours le droit de pratiquer leur religion en Suisse. Car la portée émotionnelle de ce texte est bien moins forte que ce que ses opposants ont voulu faire croire

On peut s’attendre à  tout!

Un voyage une rencontre ou alors une rencontre un voyage…

Voyager seul… Il a mille manières de partir, mille manières de voyager, il n’existe pas une fois ou cela se ressemble, pas une fois où on partira sans rien trouver.

Voyager seul est égoïste, mais pour certain nécessaire. On ne partage pas, on est seul; seul face à  un paysage idyllique, une montagne, une mer ou un océan, un désert, ou seul face à  soi même.

Avant de partir, avant de dire au revoir aux autres, de dire au revoir à  soi même, il y a le gros moment de doute. Le doute de supporter cette solitude, le doute du pendant, de l’après…

Et puis la décision: partir, partir suffisamment longtemps pour être sûr que le changement soit radical. A ce moment là  8 mois me semblait suffisant. Après avoir réunis l’argent nécessaire je m’étais mis une seule condition: passer mon deug. Un deug que j’ai fait par hasard, pour rien, seulement pour prendre le temps d’être capable de partir seul. Le jury m’a aidé, et je suis parti.

J’atterris alors au Pérou, comme ça, par hasard et finalement qu’importe. Je passerai 3 semaines à  me poser cette question, pourquoi le Pérou… simplement parce que c’était le premier billet pour l’Amérique du Sud? peut être… mais pendant 3 semaines, un mois peut être je regrettais cette décision, non pas pour le Pérou mais pour être parti, parti seul.

Je visitais le nord du pays, les montagnes, le Huscaran, si beau, si élégant. Mais rien n’y faisait, j’avais arrêté des études inutiles, abandonné ma copine toxicomane, laisser mes potes et mes fêtes. Pourquoi?

Après 2 mois mon espagnol progresse, je commence à  peine à  pouvoir communiquer. Des rencontres futiles, d’un ou deux jours m’aident… mais cela reste précaire. Je croise aussi d’autres voyageurs, le jeune dynamique super ambitieux qui visite le Pérou en 15 jours, le baroudeur qui a vu le monde entier et qui s’écoute parler, la femme de 40 ans, célibataire et faussement féministe… etc. On retrouve un bout de soi même dans chacun. Le reflet fait parfois mal, parfois non. Mais il est toujours instructif.

Deux rencontres marqueront mon début de voyage, une qui m’emmènera faire des photos et l’autre qui me montera le chemin, mon chemin.

Je venais de passer la frontière chilienne et je projetais d’aller à  Putre et dans le parc Lauca. La veille de prendre le bus je tombais sur un type à  l’hôtel qui râlais en français sur la pauvre employée qui n’avait rien fait. A ce moment je pense que c’est encore un de ces français râleur et désagréable qui a tout vu et surtout qui n’arrête pas de dire qu’il y a la même chose chez lui…

Je le retrouve dans le bus le lendemain, et à  coté de lui… alors on commence à  parler. Il est belge et était architecte mais à  30 ans il a décidé qu’il y avait assez de maison sur la terre et que l’être humain était un sale con. Il passe donc son temps à  bosser dans n’importe quoi et à  voyager a travers le monde, de préférence où il y a peu d’humanoïde. Il a 45 ans environ. Sa voix est rauque, cela fait 3 mois qu’il voyage et il n’a presque pas parlé… il erre, admire les oiseaux et la nature.

On arrive à  Putre et décidons de partager l’hôtel. Il me dit que j’ai l’air d’un sale con avec mes dread locks et mes boucles d’oreilles mais quant fin de compte je ne le suis pas tant que ça, ça me rassure, je lui dit que lui aussi est un nase et que l’employée de service n’avait rien fait. On voyagera 2 semaines, peut être 3, à  la découverte de parcs naturels bien caché… en Bolivie et au Chili.

Ce gars m’impressionne, voyager comme lui me fait rêver même si ça haine me semble inutile. Il disait que la seul qualité de l’humain était sa capacité intellectuel mais malheureusement il ne savait pas s’en servir. En suivant cette logique la connaissance serait le fondement d’une éventuelle amélioration…

Je resterai pensif sur cette idée après avoir laissé ce compagnon de route partir à  l’Est. Et après 3 autres mois de voyage je me retrouvais au nord du Chili, dans un désert en bord de mer. Je voulais rejoindre Antofagasta pour aller à  San Pedro de Atacama, mais je suis descendu du bus avant. Une station essence avec une route qui partait en direction de la mer m’attirait. Je pris donc 7 litres d’eau et je commençais à  marcher. Il était temps pour moi d’être vraiment seul et de rencontrer ce que je cherchais.

Le soir de ce même jour j’arrivais enfin au bord de l’océan et rapidement je me suis senti bien, il me fallait donc rationner mon eau pour faire durer le plaisir. Je passe mes journées à  l’ombre, immobile à  observer les cactus et les oiseaux. Le soir je me fais des bouillons de pâtes, c’est dégueu, mais comme ça je ne gâche pas d’eau. Après 3 jours je sens déjà  la déshydratation m’envahir, mais j’arriverai à  prolonger ma réflexion pendant 5 jours. Le sixième j’entends à  nouveau le son de la voix humaine.

Ma décision est prise, je retournerai chez moi… pour étudier, même si j’ai appris à  ce moment qu’apprendre à  apprendre cela ne s’apprenait pas à  l’école