Histoire de vins

Bouteille de Guelbenzu 2004Je ne vais choquer personne en disant que la Colombie n’est pas vraiment un pays de vin. Ni le climat ni le relief ne permettent la culture du précieux raisin. Mais les amateurs de vins n’entreront pas en déprime grave en venant en Colombie, sauvée de l’absence du sang du Christ par son allié: le Chili.

Imaginez vous bien que la Colombie est un pays moderne, doté de centre commerciaux gigantesque où tout est importé. Même si je ne suis pas un partisan de l’importation à  outrance (ça pollue beaucoup) il faut quand même pas se laisser mourir. Pour cela je choisis le vin chilien, excellent, moins cher et moins coûteux en transport que le vin français. De plus, actuellement tous les professionnels du vin s’accordent pour dire que le vins chilien à  connu ces dernières années un virage qualitatif. Je cite: il est dorénavant possible de dénicher des vins amples, riches et charpentés, sans retrouver cette lourdeur, cette sensation volumineuse auxquelles ils nous avaient habitués. (( Le chili dans la cour des grands, le Devoir (Québec) du vendredi 6 octobre. )) Alors on est content, on peut accompagner les succulents mets colombiens avec un vin chilien amplement charpenté!

Voir plus d’info et la route du vin au Chili

Un bon dimanche

Après un bonne fête le samedi, où on est passé du bar à  la boite de nuit puis au club de salsa (les boites ferment à  3 heures alors que les clubs, considéré comme “social” peuvent fermer à  8 heures …) rien de meilleur que de se lever paisiblement le dimanche et d’aller faire un tour en dehors de Bogotà¡. Il faut une voiture bien sûr, mais cela se trouve et c’est parti! Plusieurs directions possible, Chà­a, la Calera etc.

L’idéal est d’aller avec quelqu’un qui connaît Le bon resto qui va bien et là  de manger le meilleur pour vous requinquer:

 photo par fab.

Le Lulo (Solanum quitoense)

Lulo. Photo par Fab

Il se sème à  n’importe qu’elle époque de l’année et se récolte 8 mois après, sa pulpe est verte et sa saveur est légèrement acide. Il contient un grand nombre de vitamines mais aussi du calcium, phosphore etc.

Succulent en jus, on a l’habitude de le boire pendant les repas.

La production colombienne n’est pas suffisante, tellement la population en est fan. Il faut alors en importer depuis l’Equateur.

Photos par Fab.

Lulo, photos par Fab

Cazuela de Mariscos

Je poursuis la présentation de la gastronomie Colombienne, étonnamment riche et savoureuse. La Cazuela de Mariscos est une autre grande spécialité, et comme l’Ajiaco il existe plusieurs variantes.

Ingrédients:

9 tasses d’eau
750 gr de langoustines
500 gr de crevettes tigres, bien lavés
750 gr de filet de corvina (ou du pargo rouge), coupé en morceau
1 Kg de palourdes avec la coquilles
500 gr de calamars, coupés en lamelles avec les pattes
3
céleris en branche, coupés très fins
250 gr de carottes râpées
2 poivrons, un rouge un vert, coupés très fins
¾ de tasse de sauce tomate
1 tasse de crème de lait
1 tasse de vin blanc

 

Préparation:

Mettre les palourdes à  cuire à  la vapeur avec une tasse d’eau (5 minutes). Bien mélanger pour qu’elles soient toutes chaudes de manière uniforme. L’eau se filtre pour enlever le sable et se garde. Les palourdes se sont ouvertes, il faut alors sortir la viande. Mettre les langoustines et les crevettes dans le reste d’eau chaude et se laisse cuire 4 minutes, ensuite il faut les sortir et les peler. Les carapaces des crevettes se moulent très fines et se remettent dans le bouillon. Ajouter les carottes, céleris, les poivrons et les calamars et laisser cuire 15 minutes a feu moyen. Frire les langoustines, les crevettes, las palourdes et le poisson 5 minutes dans l’hogao et ensuite les mettre dans le bouillon avec la sauce tomate et le bouillon des palourdes et laisser cuire à  feu doux 10 minutes. Lorsque la consistance désirée est obtenue on ajoute le vin et on laisse une minute avant de le diminuer. C’est prêt pour être servit, dans des bols préchauffés. Juste avant de servir on ajoute la crème et on fait bouillir une minute.

L’Ajiaco

Je continue ma présentation de la gastronomie colombienne, après les fourmis voici la recette d’un plat typique de Bogotà¡, largement plus normal pour nos papilles gustatives européennes.

L’Ajiaco est LA spécialité de Bogotà¡, il se prépare de différentes façon mais généralement avec les mêmes ingrédients en proportions différentes. On peut simplement changer le poulet pour un morceau de viande.

Ingrédients :

16 tasses d’eau (on peut échanger 4 tasses d’eau pour 4 de lait)
500 gr de patate criollas, pelées et coupées en rondelles
1 Kg de patates paramunas, pelées et coupées en rondelles
750 gr de patates sabanerass, pelées et coupées en rondelles
1,5 Kg de poitrine de poulet (ou blanc de poulet)
4 maïs tendres, coupés en morceaux
3 oignons long
4 gousses d’ail
1 bouquet guascas (herbe aromatique de Bogotà¡)
1 bouquets de cilantro (autre herbe aromatique, ressemble à  du persil avec le goût de la coriandre)
1,5 tasse de crème de lait
4 avocats, coupés
1 tasse de câpres
Sel et poivre

Préparation :

Mettre les poitrines, les patates, les oignons longs, sel et poivre à  cuire dans l’eau et le lait. Mélanger régulièrement et laisser entre 45 min et 1 heure, jusqu’à  ce que la viande et les patates soient cuites, qu’elles commencent à  se morceler. Ensuite enlever le poulet et les oignons et mettre le maïs, qui ont été cuit préalablement, et conserver le tout à  feu doux jusqu’à  obtenir la texture souhaitée. On ajoute la guascas 5 minutes avant de servir.
Juste avant de servir remettre le poulet (il peut aussi se servir à  coté) et servir comme une soupe avec le maïs, le poulet et le reste. Mettre dans un bol la crème et dans un autre les câpres. Chacun les ajoute dans son assiette à  son goût. De même avec les avocats.

Et voilà  un bon plat, idéal le dimanche après une bonne fête…

La “hormiga culona”

Je reproduis ici un article paru dans le Nouvel Observateur sur une des nombreuses richesses de la Colombie. J’ajoute une petite photo pour que vous vous fassiez une idée concrète de la chose. En tout cas c’est succulent et très fin mais bien sûr il faut supporter l’idée.

La “hormiga culona”, une fourmi de Colombie qui séduit les gourmets –par Joshua Goodman—


BARICHARA, Colombie (AP) –Hormiga culona-photo par Fab.

Le mets a ce goût d’exotique qui ravit les gastronomes aux papilles en mal de sensations nouvelles et d’agapes raffinées venues de l’étranger. Appréciée depuis des siècles par les habitants d’une région du nord de la Colombie, la “hormiga culona”, fourmi à  laquelle on prête aussi des vertus médicinales, commence à  franchir les frontières pour atterrir dans les assiettes occidentales.

Si nombre de personnes éprouvent de la répulsion à  l’idée de consommer cet insecte à  l’abdomen très développé, qui agirait naturellement contre les troubles de l’érection et dont les protéines renforceraient les défenses contre le cancer, certains ont humé les parfums agréables de l’argent qu’ils pourraient retirer de l’exportation de ce plat très populaire dans la province ensoleillée de Santander.

Ainsi, l’an dernier, un commerçant local a exporté plus de 400kg de ces grosses fourmis, dont une grande partie avaient été enrobées de chocolat belge pour être vendues comme friandises à  6 euros la demi-douzaine dans des magasins londoniens comme Harrods ou Fortnum & Mason.

Mais à  l’heure où la fourmi gagne ses galons hors des frontières colombienne, elle semble perdre du terrain à  Santander, où sa population diminue de façon inquiétante.

Cette année, la “récolte” -qui commence généralement aux environs de Pâques et s’étend jusqu’à  juin- a été l’une des plus mauvaises, les paysans de la colonie de Barichara faisant état d’un butin inférieur de moitié à  la normale.

Des entomologistes colombiens remarquent qu’un changement de climat, attribué à  un hiver rigoureux et d’un retard des pluies du printemps, pourrait gêner le vol nuptial de la reine des fourmis. Mais le coupable est plus probablement à  rechercher du côté des champs de haricots, tomates et tabac, qui ont remplacé les dernières régions sauvages. C’est un “dilemme pour le fermier: ‘Dois-je la tuer ou la manger?”‘, explique Andres Santamaria, qui a reçu l’équivalent de 40.000 dollars (environ 31.100 euros) de subvention du gouvernement de Santander pour développer un programme d’élevage des fourmis orienté vers l’exportation.

Une chose est sûre, ce n’est pas leur découverte à  l’étranger qui menace la survie de ces insectes. “Nous n’allons jamais manger toutes les fourmis des Colombiens”, observe Todd Dalton, un chef londonien de 30 ans amateur d’exotisme et créateur de la marque de produits alimentaires Edible. Il a vendu l’an dernier une centaine de kilogrammes des fameuses fourmis, la plupart enrobées de chocolat, avec d’autres spécialités comme des sucettes renfermant un scorpion.

A Barichara et dans la province de Santander, les “fourmis à  gros cul” sont traditionnellement consommées grillées avec du sel en guise d’en-cas. “En France, on les apprécie tellement qu’on commence à  les appeler ‘le caviar de Santander”‘, souligne Stephane Le Tirant, conservateur à  l’Insectarium de Montréal.

Quel que soit son avenir à  l’étranger, la “hormiga culona”, source de fierté locale, peut se vendre jusqu’à  24 dollars (19 euros) le kilo dans la région de Santander où les images de la fourmi se déclinent partout, du logo d’une société d’autocars à  la loterie de la province, baptisée “La Culona”.