En 1992, Fujimori signe des félicitations aux escadrons de la mort péruvien pour leur travail contre la guérilla. En 1994 le gouvernement transférait à la juridiction militaire ces escadrons et finalement en 1995 ils bénéficièrent d’une amnistie total.
Les méthodes de ces escadrons sont connues, la presse et les ONG les ont dénoncées à plusieurs reprises. Il existe de nombreux exemples de familles entières massacrées, enfants compris, seulement pour être soupçonnée d’avoir soutenue la guérilla, le sentier lumineux.
Fujimori propose la peine de mort pour les “terroristes”, attaque la guérilla sur tous les fronts militaires mais jamais politique, il réussit à stabiliser l’économie, à stopper l’inflation énorme qu’a laissé Alan Garcia en partant. Fujimori est le sauveur du Pérou, le pompier… Son acceptation populaire atteint des records supérieur à 80%. Il en profite alors pour modifier la constitution en 1994, pour être élu et conserver le pouvoir 4 ans de plus, il récidivera en 2000. Les péruviens l’acceptent, l’admire, enfin un président qui ose prendre les chose en main, qui ne faiblit pas devant la guérilla.
Alors que les années 80 étaient remplies de violations qui justifiait l’existence de groupes illégaux, les années 90 marquent la reprise en main du pays par l’État. Fujimori à sa tête. 100 000 morts civils et innocents plus tard Fujimori est toujours là , ou plutôt de nouveau là au Pérou essayant de jouer avec son aura, mais ça ne marche plus.
Après avoir fuit au Japon, être devenu japonais, avoir voulu faire campagne depuis le Chili et finalement être extrader, il est de retour au Pérou, sur le banc des accusés. Sa défense est pathétique, stupide, il prétend ne pas savoir, avoir signé sans lire, ne pas avoir lu les journaux. Il est entré avec le sourire, sûr de lui, sûr que le peuple le soutiendrait. Il est là maintenant, tout seul ou presque, défait, accusé de plusieurs massacres.
L’ère Fujimori est finie, il est tombé, le chemin est encore long pour atteindre la vérité et la réparation mais la direction est la bonne, d’autres tomberont…
Ah, pardon, je me suis trompé dans le titre.