Tout le monde l’a déjà dit, redit et répété. Cette fois c’est le Foreign Affairs qui s’en charge. Et le Foreign Affairs c’est n’est pas vraiment un rapport d’ONG, ni des soi-disantes révélations d’une reine de beauté déchue. Uribe passe de plus en plus mal aux USA, ses crises et ses accusations injustifiées font tache dans la bouche d’un président. Il faut dire que d’attaquer la court suprême n’a pas été une bonne idée, l’indépendance de la justice est fondamentale dans une démocratie. De même ses accusations contre des dirigeants de grandes ONG d’avoir des liens avec les FARC n’ont pas tellement plus. Il faut dire que s’attaquer à Amnesty International de cette façon ce n’était pas très fin.
La liste de ses bourdes est longue, je crois que sur ce blog vous en trouverez pas mal. Le grand problème est que la Colombie (et pas seulement Uribe) a besoin d’échanges commerciales avec les USA, c’est un de ses principal partenaire. Une rupture serait une catastrophe pour l’économie, encore instable de la Colombie. Une autre erreur de ce gouvernement est de ne pas avoir cherché à diversifier ses partenaires économique, comme le Chili l’a fait par exemple.
Et les USA sont (de toute évidence) capable d’utiliser l’arme économique, le chapitre Samper (président de 94-98) qui a eu des liens avec les narco trafiquants en est une preuve (de plus). Cet épisode est un des plus sombre de la Colombie et explique en partie la pire crise économique de l’histoire colombienne en 1999. Si les USA n’aime plus Uribe et veut le faire partir c’est la Colombie tout entière qui souffre.
Le Traité de Libre Echange est probablement pas près d’être signer, les négociations ont été prolongées jusqu’en février, pendant ce temps Uribe continue ses bourdes, il attaque, une fois encore la cour suprême. Apparemment, il apprend pas.
Il lui reste pourtant un thème, qui pourrait sauver son image international, pour un petit moment en tout cas, l’échange humanitaire. Si I. B. et les 3 étasuniens sont libérés, on oublierait un peu ses crises et ses liens avec les paramilitaires. Il lui faut faire un petit effort, pas évident, mais avec l’aide de son ami Chavez c’est peut-être possible. Un grand dilemme pour Uribe… l’intérêt du pays, ou ses rancoeurs personnelles contre une guérilla qui a tué des membres de sa famille.