La coutume veut que l’on tire un bilan à des intervalles précis : un mois, un trimestre, une année. Et pourtant, c’est après 4 mois depuis le lancement du Matin Bleu que je vais me risquer à émettre quelques appréciations sur ce journal gratuit. Faisant fi de toutes les conventions liées à la tradition. Et peut-être aussi parce que dans 2 semaines sort le concurrent « 20 minutes », avec le même public cible affiché et lui aussi gratuit.
Les objectifs affichés du Matin Bleu peuvent être consultés sur la FAQ que l’éditeur met à disposition.
On découvre en premier lieu que le tirage de 100’000 exemplaires n’a pas évolué, malgré l’étirement des lieux de distribution romands. Et que proclamant que 200’000 lecteurs réguliers consultent le quotidien, chaque numéro est parcouru par deux personnes. A première vue, mais sans avoir une confirmation quantitative, les objectifs semblent remplis.
En effet, le but premier était d’atteindre une cible spécifique : « Par son format et sa maquette originale, ses textes courts et variés, «Le Matin Bleu» entend s’adresser d’abord aux 15-35 ans d’aujourd’hui, zappeurs et férus d’internet, qui ne lisent pas ou peu les quotidiens »; après 4 mois d’exploitation, la réussite semble patente.
Le verdict s’impose de lui-même lorsque l’on prend le bus ou le train : difficile de ne pas remarquer comment Le Matin Bleu a détrôné à la fois les regards vagues à travers la vitre du véhicule, ainsi que les consultations de sms sur les téléphones portables. Et c’est ce dernier fait qui constitue une petite révolution : les jeunes, au lieu de s’envoyer péniblement de leurs doigts engourdis de sommeil quelques messages sûrement très importants, lisent. Et lisent des informations. Succinctes, brèves, réduites à leur plus simple appareil, intercalées entre quelques questions existentielles sur l’avenir de Paris Hilton – avec appel à voter par sms, pour refermer la boucle. Mais l’information majeure, c’est qu’ils lisent : qui aurait pu imaginer, il y a quelques mois, voir des 15-20 ans lire un article sur la prison étasunienne de Guantanamo ? Ou sur le conflit palestino-israélien ?
Les nouvelles sont d’une longueur à peine supérieure à celle d’une brève du télétexte, et il est peu probable que les jeunes lecteurs puissent en appréhender toute la portée. Mais la possibilité est dorénavant là. Et j’irai même jusqu’à dire que les nouvelles ont le mérite d’être bien plus neutres que dans la version payante du Matin, qui présente bien souvent des commentaires biaisés, maladroits et hors de propos.
Au final, le Matin bleu est une bonne surprise. Il amène à s’intéresser à l’actualité des personnes qui ne s’y intéressaient pas autrefois, pour des questions de coûts ou de paresse caractérisée – aller jusqu’à à un magasin de tabac, la barbe ! Tremplin pour atteindre une qualité d’information d’un niveau plus exigeant plus tard, il risque d’habituer les jeunes à s’informer. Ainsi qu’aux moins jeunes d’avoir quelques informations sur le monde qui les entoure. Qui s’en plaindra ? Les quotidiens « sérieux », si leurs ventes, contre toute prédiction, s’en retrouvent affectées…
:love:
Effectivement, tu avais raison après tout. Enfin, tort aussi, parce que rectification il y a eu 😆 .
Bel exemple d’erreurs factuelles. Enfin, d’erreur indépendante de la volonté du journaliste, il n’y en a qu’une (celle sur les conseillers municipaux, la honte !). Le reste me semble plus du racolage bon marché, racolage que j’ai vu apparaître pour la première fois lors du démarrage d’une certain… « 20 minutes ».
Cela dit, tu veux pas répondre à ma question précédente ?
T’en penses quoi, alors ? Pas assez de personnel, ou personnel pas assez qualifié ?
Pas d’accord: il ne s’agit pas d’une interprétation biaisée due au racolage, mais bien d’erreurs factuelles. Par exemple, dire que c’est la police plutôt que les agents de ville, c’est simplement faux…
Pour répondre à ta question, je pense que c’est un problème de moyens. 15 journalistes, non, ce n’est pas suffisant pour faire un quotidien généraliste. Et je laisse le bénéfice du doute aux employés du « Matin bleu » et de « 20 minutes »: ne travaillant pas avec eux et ne les connaissant pas, je ne sais pas s’ils sont assez qualifiés ou non. Ce que je sais, c’est qu’ils ne sont pas assez nombreux (puisqu’on veut faire de l’info au rabais) et donc que leur travail s’en ressent fortement.
J’avais relevé, un peu plus haut, que les quotidiens gratuits (en l’occurrence « Le Matin bleu ») comportaient nombre d’erreurs factuelles dans leurs papiers. Dernier exemple en date: « 20 Minutes », lundi 20 mars, dans un article consacré à « l’affaire Hediger », du nom du magistrat genevois qui aurait indûment fait sauter des amendes.
La Une proclame « Un nouveau scandale éclabousse la police ». Et il parle, en pages intérieures, des « cinq conseillers communaux de Genève ».
Et bien, dans ce que je viens de citer, tout n’est qu’erreurs grossières…
– Le titre fait référence aux « bavures » de la police genevoise de ces des dernières années (fouilles musclées, lâcher dans les bois de trafiquants de drogue présumés,…). Or, la police n’est pas concernée par cette affaire (voir ci-dessous) et le scandale est de nature essentiellement politique : il vise d’abord André Hediger.
– Ce « nouveau scandale » n’éclabousse pas la police, mais le Service des agents de Ville (qui n’est pas la police…).
– « Les cinq conseillers municipaux » sont en réalité les conseillers administratifs, ce qui n’est pas du tout la même chose: le Conseil municipal est le législatif de la Ville, alors que le Conseil administratif en est l’exécutif.
Merci la presse gratuite pour toutes ces nouvelles infos, qui réinventent la vie d’ici et d’ailleurs !!
PS : il n’y a évidemment aucun rectificatif dans l’édition suivante…
Le journal est petit, contient peu de sujets, et j’ai de la peine à évaluer combien de journalistes sont nécessaires. Selon toi, 15 ne sont pas suffisants pour faire ce journal ? Les erreurs sont dues au nombre, le doute ne t’effleure pas ?
Encore une fois, c’est ici que ton expérience fait la différence entre ma position, celle de Toño (aka boulouboulou), deux positions théoriques, et la tienne, pratique.
Pour toi, c’est payer de l’info. Pour d’autres, c’est payer des séries. Pour un abonnement internet, certains vont y voir l’accès aux téléchargements de films, aux forums de discussions, aux possiblités de voyager, etc. Pour la plupart, s’informer est un plus, qui n’a décidé en aucun cas de leur abonnement. Tout dépend de ce qui t’intéresse. Mais en aucun cas ce n’est équivalent à
Lorsque tu achètes un journal, c’est uniquement de l’info; le net et la télé, je te mets au défi de me trouver un nombre conséquent d’utilisateurs qui te diront qu’ils ont décidé de se lancer là-dedans pour l’info.
Ton discours est réac, mais franchement je le comprends. Je ne le balaies pas d’un revers de la mains, je comprends l’importance que tu mets derrière l’acte de payer. Il n’empêche qu’il est dépassé, et qu’à peser le pour et le contre, je suis bien heureux que l’information ait tendance à être gratuite depuis 15 ans.
France 2 a commis des erreurs tout aussi énormes que TF1. A PPDA qui fait une fausse interview de Castro, France 2 annonce, sous la même pression de l’audimat que TF1, des décisions d’hommes politiques (Jupé) avant même qu’elles ne soient prises.
Sans vouloir me lancer dans une comparaison service public-privé, je constate que la pression est presque la même. Si les émissions politiques sont (re)venues à la mode sur France 2, c’est peut-être parce que Chabot a repris les rênes de l’info, ou peut-être parce que de Carolis est devenu depuis 9 président de France télévision. En tout cas, j’ai l’impression depuis ces deux nominations de voir une autre chaîne d’info 🙂
Je défends le service public lorsqu’il y a une raison de le défendre; tu m’aurais demandé il y a deux ans si il fallait maintenir les chaînes France télévision dans le giron du public, je pense que je t’aurais rétorqué « à quoi bon », en étant vaguement ému à l’idée de perdre France 5. Aujourd’hui, mon avis est plus partagé; mais je continue à ne pas voir de différences entre le 13h de TF1 et de France 2, de voir les mêmes dérives sur l’un que sur l’autre, et à penser « à quoi bon » de temps à autre.
Sachant qu’on est tous les deux d’accord sur l’idée de subjectivité du commentaire (on en a parlé ici-même), je ne sais pas si tu fais ici juste de la réthorique, ou si je me suis si mal exprimé que cela.
Je critique la qualité du commentaire des journalistes du Matin; parler d’un braquage de banque dans le canton de Vaud, pour commenter « ils sont vraiment méchants, les braqueurs de banque », est inutile à l’information, démagogique, etc. Il y a de bons et de mauvais commentaires, comme il y a de bons et de mauvais journaux; cela n’a rien à voir avec la subjectivité, mais la qualité des journalistes et des rédacteurs en chefs !
Ton expérience peut être ici très intéressante : pourquoi être peu donne-t-il des fausses informations ? Selon toi, ce ne serait pas dû à la qualité des journalistes ou du rédac en chef, mais aux moyens ? Pourquoi ?
Alors là, excuse-moi, mais je suis soufflé par ton propos : j’ai de la peine à voir autre chose qu’un vieux discours réac. Tu devrais plutôt être offusqué par le fait que le Matin orange soit payant…
Depuis la privatisation des chaînes hertziennes, les gens s’informent gratuitement. Depuis internet, ils continuent à s’informer gratuitement. Et je me réjouis fortement de cela, même si des dérivent peuvent être constatées. Mais à comparer TF1 et France2 (au hasard), c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Pourtant, la deuxième est payante.
Je veux bien me battre à tes côtés pour obtenir une qualité élevée de l’information, mais certainement pas pour un prix élevé !
Ca n’est pas un problème de « ligne politique » que j’ai avec le Matin, c’est un problème d’intérêt des commentaires : la documentation des journalistes et le manque de qualité dans l’écriture me dérangent. Le commentaire va souvent de travers, est inutile à l’information, et il la biaise. Pas politiquement, mais informativement.
Encore un mot sur l’objectivité: je pense que celle-ci n’existe pas. Tout média (le présent blog, le Matin ou le Monde diplo) a sa grille d’analyse, son système de valeurs… Et chaque journaliste voit ensuite un même fait à travers un prisme différent: celui de ses propres expériences. Il est donc vain de vouloir chercher l’Objectivité.
En revanche, la règle absolue doit être l’honnêteté. Chacun, de toute façon, choisit les infos qu’il traite et la manière dont il les traite. Mais on doit le faire avec rigueur et exactitude.
Ensuite, les médias devraient appliquer à eux-mêmes la transparence qu’ils exigent des autres: rectifier lorsqu’ils se sont trompés (ce quia rrive fréquement), réfléchir à la façon dont ils travaillent et aux conséquences que cela comporte. Bref, se remettre en question de temps en temps.
Je crois que boulouboulou a très bien répondu à cette question:
Et on aboutit rapidement à des erreurs… CQFD.
Pour l’info gratuite: je signale, en passant, que tout possesseur d’une radio et/ou d’une télévision paie, en Suisse, une redevance. Et tout internaute paie un abonnement. L’accès à l’info est donc payant, que l’on consulte ensuite des médias privés ou publics. De plus, l’acte de payer son journal a son importance. Alors, c’est peut-être un « vieux discours réac », mais je continue à penser que les quotidiens gratuits envoient un mauvais message sur la production de l’information.
Je suis en revanche étonné que toi, tu embouches les trompettes néo-libérales en niant la spécifité du service public. Il y a des dérives, c’est vrai, mais France Télévision n’est pas TF1… Quelques exemples: les émissions politiques, qui ont disparu des chaînes privées, « Envoyé Spécial » ou l’excellente France 5. Il faut donc soutenir le service public du point de vue qualitatif et éviter à ce qu’il se transforme en TF1 ou M6. Parce que sinon, c’est la porte ouverte à la libéralisation… Et quant à moi, je ne veux pas voir du TF1 et de la téléréalité partout.
Sur les commentaires:
Mais le commentaire est forcément « biaisé »! C’est justement le propre du commentaire que de présenter une vision personnelle, « orientée », et non des faits. Pour la présentation du factuel, il y a le papier principal…
Ouais … Psyco .. ton objectivité est un peu biaisée, comme l’info du matin bleu.
Il est évident qu’une petite équipe de journaliste n’a pas le temps de tout analyser, donc il faut faire vite pour completer le journal. La vitesse est loin d’être synonyme de qualité.
De plus, et je renouvelle mon doute sur ton objectivité, on lisant ton blog (pas mal du tout d’aileur) J’ai vu un article que tu as scanner du matin (au sujet de ton blog)… ne serais-tu pas en train de faire un échange de bon procédé. Une pub contre une pub!
à ta place, si tu veux rester crédible par la suite, j’effacerai ton article et les commentaires…
« Ce n’est que des reprises de dépêches ». Eh bien non. Les articles ne sont pas ou peu signés, mais ils ne sont pas tous des reprises d’agence. Il y a des articles écrits par la rédaction du « Matin Bleu », surtout des sujets régionaux et culture. Et dans ces deux cas, j’ai pu constater des erreurs de fait (notamment dans la politique genevoise ou le rock). Bon, ok, nul n’est à l’abri et ils ne sont que 15 pour produire un quotidien généraliste. Mais il est quand même ennuyeux, et le mot est faible, qu’un journal avec un tel tirage fasse de l’info au rabais. Car, avec les pauvres moyens qu’ils ont, c’est ce qu’il se passe…
Pour ce qui et de « l’info gratuite », tu m’as sans doute mal compris. Je ne parlais pas des sujets traités (grippe aviaire que tu cites), ni du financement par la pub en tant que tel. Je disais que le fait qu’un quotidien soit gratuit envoie un mauvais message : que l’info serait gratuite. Or ce n’est pas le cas… Si le support journal (« Le Matin bleu ») est gratuit, l’info, elle, ne l’est pas : il faut des gens pour la traiter, des machines et de l’encre pour l’imprimer, et des gens encore pour le distribuer. Tout cela coûte. Donc, l’info, ça n’est pas gratuit.
« “Matin orangeâ€? qui, bien que payant, fait de l’information biaisée. Au moins, le “Matin bleuâ€? n’a pas les commentaires totalement inutiles (voire démago) ». Libre à toi de ne pas apprécier la ligne éditoriale du « Matin » (orange ou bleu, cela ne change pas grand-chose : ce sont les mêmes patrons…). Chaque journal a sa ligne et fait des commentaires « orientés » : le Temps, la Tribune, le Nouvelliste, le Monde diplo ou le Figaro. Il en faut pour tous les goûts et l’on va chercher ensuite ce qui nous convient. Donc, non, je n’apprécie pas plus que toi les commentaires du « Matin », mais je ne les considère pas comme « totalement inutiles »… Car ce n’est parce que l’on n’est pas d’accord avec un avis, que l’on doit lui nier le droit à l’existence ou du moins le balayer d’un revers de la main.
Ce n’est que des reprises de dépêches, du moins pour l’international et le national; quelles erreurs as-tu trouvé ? Sur les sujets people, qui eux sont faits maison ?
Je ne suis pas sûr de vraiment comprendre où tu veux en venir, à moins que ce ne soit le problème de dépendance de ce journal vis-à-vis de ses annonceurs; mais je crois que de toute façon, les journaux indépendants financièrements ont vécu…
Regarde la Tribune : plus un jour ne passe sans qu’elle titre sur l’incroyable grippe aviaire. Même si ce n’est que pour dire « les médias en font trop », la Tribune fait sa manchette avec cette info-hoax. Tu appelles ça de l’indépendance ? Tu appelles ça de l’info ?
Et j’en ai autant pour le Temps… qui pourra prochainement créer une rubrique « La grippe aviaire et vous ».
L’info est très succinte dans le « Matin bleu », soit. Mais le fait qu’il soit gratuit ne change ici pas grandchose à la donne. On sait ce que l’on a en lisant le « Matin bleu », personne n’est dupe. Contrairement au « Matin orange » qui, bien que payant, fait de l’information biaisée. Au moins, le « Matin bleu » n’a pas les commentaires totalement inutiles (voire démago) qui trônent dans son grand frère payant.
Là, je suis d’accord avec toi, c’est un aspect qui aurait mérité d’être souligné. Mais…
Là, beaucoup moins. Car je ne sais pas où est-ce que tu as vu qu’on faisait réfléchir les jeunes. Certains de ceux qui regardaient leur portable l’oeil glauque le matin, lisent le Matin bleu maintenant. Pour moi, c’est tout bénéf pour la réflexion.
Je reste persuadé que de donner la possibilité de s’informer à ceux qui ne le faisaient pas naturellement reste une avancée majeure de ce journal. Et qu’il prouve que gratuit ne veut pas dire moins bon que payant (bleu vs. orange).
Mais il n’y a aucun mal, Steeve ! 🙂 Et certainement pas de quoi être désolé; je me demandais si j’avais loupé quelque chose sur l’image hébergée par le blog que tu citais. Je dois être un peu parano, parfois…
Ouais Yann .. je te soutient, à bas les fast-food, à bas les fast-info, à bas cette fast-société …
Si « Le Matin Bleu » peut amener les jeunes à la lecture de l’actu, fort bien. Ce journal pose néanmoins un certain nombre de problèmes: au niveau qualitatif, c’est assez mauvais. On peut ainsi y trouver des erreurs factuelles…
« Le Matin Bleu » transmet ensuite un message erroné de ce qu’est l’information. Ta remarque « je n’avais pas d’a priori rationnel à opposer à l’information gratuite » démontre bien la chose: si en raison de l’apport publicitaire le support est gratuit, l’info, elle, ne l’est pas. Même au « Matin Bleu », il faut des journalistes, payés, pour la hiérarchiser et la metre en page, il faut des rotatives et du papier pour l’imprimer… Donc, l’info, ça coûte…
Enfin, le « Matin Bleu », avec beaucoup d’autre médias, accoutume le public à de l’info fast-food: ça doit être court et si possible spectaculaire, ou du moins avoir « bonne façon ». D’où Paris Hilton, les pseudo-scandales et les faits divers.
Pour moi, le bilan est donc très, très mitigé. Car, oui, on amène les jeunes à la lecture, mais on leur donne de mauvaises habitudes et, surtout, on les fait plus réfléchir.
Steeve : je ne suis pas sûr de très bien comprendre le pourquoi de la référence aux (futurs ?) blogs hébergés par le Matin Bleu… ?
Toño : Quand j’avais écris le 1er novembre 2005 mon premier article sur le Matin Bleu, j’ai été le premier surpris de découvrir que je n’avais pas d’a priori rationnel à opposer à l’information gratuite. Et aujourd’hui, a posteriori, je n’en ai pas plus. Sauf si les ventes des journaux plus sérieux baissent, ce qui sera à mon avis inéluctable. La seule interrogation est de savoir de quelle proportion…
Aucune. Ce n’était qu’une coincidence. Je consulte régulièrement ton site (que j’apprécie). Comme j’étais tombé sur l’autre blog avant. Je voulais faire partager l’info. Désolé.
Oui, vu le tirage absolument gigantesque pour l’Arc lémanique (500’000 exemplaires par semaine !), il vaudrait la peine de s’interroger quant au recyclage… après avoir quelques recherches dans d’autres journaux (euh… « le Temps »), il me semble que rien n’a jamais été envisagé au sujet d’une possible récupération, voire au mieux un recyclage.
Ben justement, en parlant du Bleu…
Je débarque des blogs de Romandie et je tombe à l’instant sur ce post.
J’espère que ça volera plus haut que ceux de Romandie,
oui oui … vive le matin bleu autorecyclable…
Si j’ai bien compris je dois regretter d’être parti de notre chère suisse, j’ai raté l’expansion du matin bleu…
J’espère qu’il existe biemtôt une version pour expatrié, que je puisse moi aussi profité de la sous-information
(le sous sous-entend bien sûr les sous vêtement de Paris Hilton)
mais merci quand même Psyco de ne pas être dogmatique dans ton analyse …. même si j’aurai préferé, pour une fois, un peu de haine…
Bien que cela me chagrine, je dois admettre que je suis d’accord avec toi. Le matin bleu n’est pas le journal que l’on prend le temps de lire au petit déjeûner ou à la pause café, mais il est agréable à parcourir dans le bus ou le train. Par contre, comme on le lit dans les transports publics, on ne sait pas où le jeter, car à la maison ou au bureau, il y a la possibilité de recycler le papier, malheureusement, le matin bleu finit sa course à la poubelle.
Pour ce qui est du positif, il y a une page découverte que je trouve intéressante, bien qu’un peu trop simplifiée. Donc en plus d’informer, un fou à la rédaction du matin bleu a la folle ambition de nous apprendre quelque chose. Je tire mon chapeau à cette personne, l’idée a dû être difficile à faire passer. Et s’il faut une photo de Paris Hilton à moitié nue pour pouvoir se payer le luxe d’une page moins commerciale, c’est un prix que les gens sont près à payer… en tout cas la gente masculine.