TourismAfrica 2006, c’est un événement consacré à la promotion du tourisme en Afrique, qui a lieu à Genève du 10 au 15 septembre 2006. Salon pour les professionnels, les ministères du tourisme viennent présenter leur destination à des investisseurs potentiels, à des organismes internationaux à la recherche d’aide (expertise ou finance) à fournir.
Première édition du salon, c’est également une nouveauté dans le genre : il n’existait pas, jusqu’à ce mois de septembre, d’évènement consacré à cette thématique. Peut-être parce qu’il n’est pas toujours facile de travailler avec l’Afrique : hésitations, désistements à la dernière minute, la tâche peut sembler insurmontable. Réussir à réunir la majorité pays africains (et quelques uns des Caraïbes) tenait de la gageur; gardons-nous toutefois de généraliser, car il n’y a pas « une » Afrique, mais « des » Afriques. Les pays sont très différents, et les cultures aussi. Et malgré quelques déboires, c’est la majorité des représentants du continent qui ont fait le déplacement.
Le salon est articulé premièrement autour de présentations à vocation didactique, souvent l’oeuvre d’officiels de la CNUCED ou de l’OMT (deux agences onusiennes, s’occupant respectivement du développement économique et du tourisme), qui peuvent ainsi tranmettre quelques idées, informer des pays qui manquent cruellement des personnes formées à la transformation et l’amélioration du secteur touristique. Un peu rébarbatif au premier abord, lorsque l’on sait que les décisions (et indécisions) politique sont les causes principales du manque de développement du secteur, on se prend à rêver que ces ateliers soient plus suivis par les décideurs.
Le deuxième axe de TourismAfrica comprend les présentations des pays eux-mêmes : à renfort de diapositives ou de vidéos aiguicheuse, les offices du tourisme (parfois les ministères du tourisme) démontrent les potentiels d’investissement aux professionnels (tour opérateurs, financiers). Cela tourne parfois au gag, tant le manque de préparation et/ou de moyens donnent un côté cheap à la séance.
Le dernier axe concerne l’exposition elle-même : dans la halle principale de Palexpo, les pays africains, les tours operators ou même des Touaregs (!) tiennent un stand pour mettre en valeurs les qualités nationales. Des économies sur la moquette donnent un petit air d’entrepot à l’exhibition, le thé pris avec les nomades réchauffe le coeur. Le sable des hommes du désert ne réchauffe l’homo technologicus qu’un court instant; le temps de s’entendre demander comment est-ce que l’on peut augmenter la mémoire du PDA dernier modèle. Douche froide dans la canicule, il est parfois douloureux et pas très romantique de voir que le monde, tous les mondes, changent à presque la même cadence. L’Afrique n’est pas toujours celle qu’on s’imagine.
Afin d’agrémenter des discussions somme toute très sérieuses, et afin de ne pas oublier que lorsqu’on parle de tourisme, on parle de culture et pas seulement d’argent, des tableaux sont exposés, des mélodies fredonnées et des rythmes endiablés dansés. Plus encore, des défilés organisés, avec de charmantes représentantes tropicales sur qui de magnifiques atours sont exposés.
Le secteur du tourisme est une bouée de sauvetage pour beaucoup de pays africains. Tous n’ont pas encore bien saisi l’ampleur de leur potentiels, peut-être parce que le tourisme n’est pas seulement une histoire d’hôtels; cela passe par les infrastructures bien évidemment, mais aussi par la formation d’employés capable de prendre en charge des touristes, la créations des services nécessaires à l’exploitation de régions magnifiques. Cela passe aussi par une compréhension des mécanisme internationaux. Car l’Afrique, attaque le « libéralisons, mais là où nous sommes plus compétitifs » de l’Europe et des USA lors des négociations à l’OMC, position tenue dans les marchés du coton et de l’agriculture. Dans ces secteurs, l’Afrique (entre autre) serait potentiellement capable de concurrencer ses voisins du Nord, pour autant qu’ils cessent leurs subventions. Soit, on peut difficilement lancer la pierre aux Africains, à qui on exige l’ouverture de tous les domaines où le Nord est là, pour le coup, dominant. Mais là où ces pays semblent manquer le coche, c’est bien dans des négociations relatives au tourisme; utilisant l’arène de l’OMC, on pourrait envisager des négociations où les pays occidentaux n’aurait pas l’impression de faire des concessions faramineuses, alors que dans le même envol, l’Afrique pourrait obtenir beaucoup plus que les miettes dont on la saupoudre.
L’approche que la majorité des pays africains participants à TourismAfrica a du tourisme est faite pour rassurer : on veut miser sur les richesses culturelles, et préserver à tout prix les ressources. Il n’est pas question de se développer sans réfléchir aux conséquences. Voilà une étape que l’Occident n’a pas eu « le temps » de suivre.
Il est trop tôt pour tirer un bilan de la première édition de TourismAfrica, puisque seuls 3 jours se sont écoulés; cependant, les espoirs soulevés sont réels, des espoirs que même l’organisation très peu professionnelle (on a pu entendre un ministre s’esclaffer « c’est le tiers-monde cette organisation, j’ai l’impression d’être chez moi ») n’entamera pas.
Cadeau Bonux : Téléchargez une vidéo de danse africaine qui a eu lieu à TourismAfrica !
bien vouloir parcourir notre site
nous venons par la presente vous proposer une collaboration entre nos deux structure dans la gestion de votre clientelle afrique.
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cordialement
je desire nouer des relations avec des amis ,journalistes de tourisme d afrique ou s interessant au tourisme africain on vient de lancer une associaition afrikreseau des journalistes de tourismepour contact /afrikrjtour@yahoo.ca contact /Z.Mayer
merci de votre interet
ri ben Ka
slt à vous tous
tout juste vous informer sur une des plus belle ville de l’Afrique qui est le Togo à vais vous une fois visiter ? si vous venez vous ne le regrétera pas
je vous informé plus
je suis suspendu à vous lévres
à plus
Dans le mot « potentiel », il y a une subtilité de la langue qui dois t’échapper. Regarde, toi par exemple, tu pourrais « potentiellement » produire des discussions « potentiellement » intéressantes, en abordant le sujet autrement qu’en lançant invectives et remarques prouvant uniquement que tu n’as rien lu de mon (mes) messages.
Je n’ai à aucun moment nié la nécessité de parvenir à des accords Nord-Sud sur le coton ou sur l’agriculture, pas plus que sur les infrastructures à développer pour créer du tourisme (c’est même écrit noir sur blanc). Mais bien que j’aime les discussions énervées et passionnées, je préfère quand l’intelligence des interlocuteurs dépasse simplement la « potentialité ».
A te lire, on voit bien que tu n’y connais que dalle au sujet que tu prétends traiter. Connais-tu seulement combien de paysans vivent du coton dans un pays comme le Mali ? Le ptotentiel du tourisme ? Il est quasi nul dans un pays comme le Cameroun ou le Congo quasiment totalement dépourvu de route !
Tu serais venu, sinon ? 🙂 Ca n’était pas ouvert au public. Ou plutôt, ce n’était pas prévu d’être au public, ce qui a été changé pour uniquement pour le dernier jour. Décision d’hier. Avoue que ça aurait fait de toute façon trop tard pour venir depuis Bogota…
Relis mon dernier paragraphe. Je ne l’ai pas développé plus (faute de temps) mais si j’ai bien retenu quelque chose, c’est qu’officiellement le discours de tous les ministres du tourisme, c’est de développer, mais à vitesse humaine. De rechercher la croissance, mais sans saccage. Du Lesotho jusqu’à Haïti, c’est ce que m’ont dit les ministres et offices du tourisme présents. Ont été organisé des forums et tables rondes autour du développement durable, de l’éco-tourisme, du tourisme social. Plein de choses dont je n’avais jamais entendu parler. Et de l’entendre dans la bouche de ceux même qui doivent développer le tourisme dans le pays, pays où bien souvent le tourisme est le premier secteur le plus important (relativement au PIB), ça m’en a bouché un coin. Un peu comme si les Africains, qui font toujours les choses différement, souhaitaient préserver leur patrimoine sans même qu’on leur oblige à le faire. Quel culot 😆
D’un autre côté, comme me disait un copain, c’est le discours officiel. Après tout, ces gens qui sont venus, ont pour job de vendre leur pays. Mais ce ne sont pas forcément eux qui ont les clés du pouvoir entre leurs mains, et suivant la dictature en place, on écoute plus ou moins un ministre du tourisme…
J’avoue ne pas bien comprendre le sens de cette phrase : tu commences à dire que le tourisme de masse doit être structuré… mais le tourisme n’est massif que lorsque les infrastructures et les services sont déjà présent !
Des tarifs aérien avantageux, une aide aux transporteurs qui ne déservent qu’une fois par semaine des capitales africaines, un échange technologique ou de services, les possiblitées sont infinies. Si le coton et l’agriculture sont des dossiers démontrant l’ambivalance (voire la dualité) occidentale à l’OMC, il existe d’autres dossiers qui permettraient de « passer à autre chose ». Non pas pour oublier les précédents, mais pour temporiser, attaquer sous un autre d’approche les négociations. On passe par les côtés au lieu d’aller droit au but.
C’est bien de nous prévenir si tard …
Je serait curieux de savoir qule part tient l’éco-tourisme dans ce genre d’événement et aussi tu parles de culture etc. mais existe-t-il de programme/projet pour développer la cuture traditional et savoir la vendre??
Le tourisme peut effectivement être une source de revenu si et seulement si il est bien « construit » car les vacances genre « club med » tout prépayé ont plutot un côté ravageur qu’un côté échange de culture et de savoir.
J’avoue avoir du mal à voir ce que peut négocier l’Afrique dans le domaine du tourisme à l’OMC….
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