Le temps presse. En Colombie, en Bolivie, au Brésil, au Pérou, nous continuons à perdre l’Amazonie. Les médicaments que nous prenons proviennent de l’Amazonie. L’or, le cobalt, le bois, la viande et bien d’autres choses encore sont extraits chaque jour de l’Amazonie. Cela signifie-t-il que notre espèce est condamnée ?
Non, nous refusons le fatalisme.
Les Gardiens de l’Amazonie sont nés le 3 avril 2024. Il s’agit d’une ONG colombienne d’un genre nouveau, destinée à unir les personnes issues de la modernité et les populations indigènes pour la protection de l’Amazonie. Elle joindra ses efforts aux ONG nationales et internationales qui se consacrent déjà à la protection de l’endroit le plus riche en biodiversité de la planète. Elle amplifiera la voix de ses habitants originels et luttera contre ceux qui pensent que l’Amazonie n’est qu’une ressource économique.
L’Amazonie n’est pas une région inhabitée, et ne l’a jamais été. Lorsque les Espagnols ont conquis le sous-continent, les Guaranis, l’un des nombreux peuples qu’habritait la forêt, comptait plus de deux millions d’habitants. Et ce n’est qu’une seule ethnie.
L’image que l’on peut avoir en Occident d’une Amazonie vierge est erronée, et mal comprendre les dynamiques de la planète ou son histoire nous empêche d’agir efficacement pour sa préservation. Par example, les lieux où vivent les peuples autochones aujourd’hui sont les sources de la plus grande biodiversité du monde. Le parc Madidi, en Bolivie, est le parc naturel à la plus haute biodiversité au monde, mais il est aussi habité par de nombreuses communités, tels les Uchupiamona. Sans aucun doute, une partie de la solution à la crise de perte de biodiversité passe par l’être humain. Homo Sapiens peut être utile à la nature, lorsqu’il cherche à la comprendre, à se fondre avec elle, et pas seulement à l’utiliser.
La tâche de notre espèce n’est pas une mince affaire, et nécessite un changement de ses habitudes de consommations et l’abandon de sa volonté de transformer en biens tout ce qui existe. Mais elle requiert aussi par une meilleur gestion de la nature par ceux qui l’ont protégée durant des millénaires. Nous avons une responsabilité collective dans la protection de la nature et de l’Amazonie; la seule question que chacun d’entre nous devrait se poser, devrait consister à se demander « comment puis-je agir ? ».
Les Guardiens de l’Amazonie ont certaines solutions. Les écouterons-nous?