Pharisien

De Sapientia


Courant de la pensée juive vient du terme hébreu péroushim (פרושים) qui signifie séparés. Il se définit avant tout comme un mouvement de stricte observance religieuse.

La capacité du pharisaïsme à faire évoluer le dogme juif tient au rôle qu'il accorde à la loi orale. En effet, il va au-delà du texte écrit et au nom de la tradition orale, révélée à Moïse en même temps que la loi écrite, il le précise et l’enrichit. Elle implique le développement de la synagogue comme lieu où l'on interprète la loi. Le pharisaïsme est ainsi à l'origine du rabbinisme et de la mise par écrit de la loi orale dans le Talmud.

Lors de la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains (70 ap. J.-C.) et de la dispersion des Juifs, seuls subsisteront les Pharisiens. Ils sont les seuls en effet à être en mesure de s'accommoder de la disparition du Temple et à disposer d'une structure alternative pour cultiver la tradition. Dès lors, le terme de pharisaïsme tombe en désuétude puisqu'il se confond avec le judaïsme.

Le pharisien, dans le nouveau Testament, est l'ennemi-type de Jésus. Il s'est éloigné des textes au profit de la tradition. In extenso, il interprète plus qu'il n'applique les commandements de l'ancien Testament.