Stoïcisme
Pour les stoïciens, tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils cherchent à atteindre ou à garder des biens qu'ils risquent de ne pas obtenir ou de perdre et qu'ils cherchent à éviter des maux qui sont souvent inévitables. La philosophie va donc éduquer l'homme, pour qu'il ne cherche à atteindre que le bien qu'il peut obtenir et qu'il ne cherche à éviter que le mal qu'il peut éviter.
Pour eux, étaient indifférentes les choses qui n'étaient ni bonnes ni mauvaises. Pour eux, le seul bien était la vertu, le seul mal était le vice. Vertu et vice dépendaient de notre volonté, étaient en notre pouvoir, mais tout le reste, la vie, la mort, la richesse, la pauvreté, le plaisir, la douleur, la souffrance, la renommé ne dépendaient pas de nous. Ces choses, indépendantes de notre vouloir, donc étrangère l'opposition du Bien et du Mal, étaient indifférentes. Elles advenaient indifféremment aux bons et aux méchants, en raison de la décision initiale de la Providence et de l'enchaînement nécessaire des choses.
Le stoïcisme est se vit, se traduit dans les actes. Il existe 3 types d'expériences à faire pour devenir meilleur:
1/ Comprendre la nature des choses. Comprendre la physique transforme le regard porté sur le monde.
2/ L'éthique qui s'exerce à la justice dans l'action,
3/ La logique qui produit la vigilance dans le jugement et la critique des représentations.
(Pierre Hadot, "Exercices spirituels et philosophie antique")